Gouvernement: Bardella estime que si Bayrou "continue d'être le prête-nom de macronisme" il "s'expose à une censure"

Le président du Rassemblement National Jordan Bardella visite une ferme à Virazeil, dans le sud-ouest de la France le 10 novembre 2024 - Thibaud MORITZ
L'ESSENTIEL
- François Bayrou a convié ce jeudi les forces politiques, hors LFI et RN. Il leur a demandé de se prononcer d'ici la mi-journée ce vendredi sur leur participation au gouvernement. Lire la brève
- L'objectif est de composer une équipe gouvernementale "avant Noël", a assuré le Premier ministre, arrivé à Matignon il y a une semaine jour pour jour. Lire l'article
- LR constate des "conditions réunies" pour une participation au gouvernement mais demande un nouvel échange avec Bayrou. Lire la brève
Toujours pas de gouvernement annoncé par François Bayrou
Ce direct consacré à l'actualité politique est terminé. Le Premier ministre François Bayrou a déclaré hier "espérér" former un gouvernement dans le week-end ou "en tout cas avant Noël".
Le chef de file des insoumis Jean-Luc Mélenchon l'a menacé de déposer une motion de censure dans la foulée de son discours de politique générale qui aura lieu le 14 janvier prochain.
Merci de nous avoir suivi sur BFMTV.com.
Jordan Bardella estime que si François Bayrou "continue d'être le prête-nom de macronisme" il "s'expose à une censure"
En marge d'une séance de dédicaces dans l'Yonne, Jordan Bardella dit que le Rassemblement "souhaite pouvoir se mettre autour de la table avec le nouveau gouvernement quand il sera nommé".
"Si François Bayrou poursuit sur ce chemin et continue d'être le prête-nom de macronisme alors il s'expose à une censure", poursuit le président du RN, ajoutant:
"Et si en revanche, il décide de dialoguer avec l'ensemble des formations politiques nous resterons constructifs".
Mélenchon menace Bayrou de déposer une motion de censure s'il ne sollicite pas la confiance des députés
Jean-Luc Mélenchon menace François Bayrou de déposer une motion de censure dans la foulée de son discours de politique générale qui aura lieu le 14 janvier prochain.
"Nous exigeons un vote sur la confiance pour voir s’il a une majorité. Sinon, nous déposerons logiquement une motion de censure, annonce le fondateur de La France insoumise dans les colonnes du Parisien.
Il est très peu probable que le centriste, à la peine pour nommer un gouvernement, sollicite un vote de confiance des députés.
"Il y a un loup": les communistes sceptiques sur la volonté de François Bayrou de "reprendre" la réforme des retraites
À l'instar des socialistes et des écologistes, les communistes ne sont guère plus convaincus par les échanges d'hier après-midi avec François Bayrou.
"Bayrou nous explique vouloir reprendre la réforme des retraites… sans la suspendre ! Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup", juge Ian Brossat sur Public Sénat cette après-midi.
"Avec Bayrou, c'est tellement flou que c'est toute une meute", ironise encore Ie sénateur et porte-parole du parti communiste.
Rentrer au gouvernement ou pas? Les écologistes ne répondront pas à François Bayrou
Le Premier ministre a demandé aux partis politiques de lui indiquer dans l'après-midi s'ils souhaitaient participer au gouvernement, le soutenir sans y participer ou être dans l'opposition.
"Ce n'est pas la peine" de répondre, a jugé Marine Tondelier auprès du Parisien. "On a été clair", pendant la réunion, juge la patronne des Écologistes.
Hier soir, elle indiquait déjà sur BFMTV que le maintien de Bruno Retailleau à l'Intérieur, annoncé par François Bayrou, était "un motif de censure à lui tout seul".
Pour l'entourage de Bruno Retailleau, "toutes les conditions sont réunies pour (son) maintien au gouvernement"
Bruno Retailleau est-il d'ores et déjà assuré de conserver son poste place Beauvau? C'est en tout cas ce que laisse entendre l'entourage du ministre de l'Intérieur démissionnaire à BFMTV.
"Toutes les conditions sont réunies pour le maintien de Bruno Retailleau au gouvernement", indique ce dernier. "Il a obtenu la garantie de pouvoir continuer son travail de lutte contre l’immigration illégale et de maîtrise de l’immigration légale."
Le PS est "face à une responsabilité historique" selon le Républicain Daniel Fasquelle
Interrogé sur BFMTV sur la possibilité de voir LR intégrer le gouvernement de François Bayrou, Daniel Fasquelle a estimé qu'il n'était pas logique de "participer si on ne peut pas mettre en oeuvre nos mesures".
Le maire du Touquet, membre de la direction collégiale du parti de droite, juge en revanche que "le PS est face à une responsabilité historique".
"Soit il continue de voter la censure avec le RN et LFI pour créer du chaos dans le pays, soit il revient à la raison et accepte un pacte de non-censure", a-t-il déclaré, les appelant à faire connaître leurs conditions pour "permet au pays d'avoir une stabilité pour six mois avant de nouvelles élections".
Le RN ne censurera pas François Bayrou si Xavier Bertrand est nommé au gouvernement
L'été dernier, le Rassemblement national était monté au créneau, brandissant la menace d'une censure en cas de nomination de Xavier Bertrand à Matignon. Sur RTL ce vendredi, Sébastien Chenu s'est cette fois montré plus modéré: l'entrée hypothétique de cette figure des LR au gouvernement ne serait pas rédhibitoire.
"C’est une ligne rouge s’il était à Matignon, a déclaré l'élu du Nord. Si Xavier Bertrand est demain secrétaire d’État au Tourisme, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise?".
Pour l'élu d'extrême droite, l’arrivée dans l'exécutif de l’ancien ministre du Travail serait néanmoins une "provocation". En 2021, Xavier Bertrand s’était réjoui en 2021 d’être parvenu à "briser les mâchoires du Front national", après sa réélection à la tête de la région Hauts-de-France.
Bellamy "ne ferme pas la porte" à une participation des LR au gouvernement mais rappelle que cela dépendra de "la ligne"
Présent à Matignon ce jeudi lors de la consultation de François Bayrou avec Les Républicains, François-Xavier Bellamy a estimé que la participation de son parti au gouvernement "n'est pas impossible, mais elle n'est pas garantie".
"Le Premier ministre ne nous a pas proposé d'entrer au gouvernement. Il a demandé quelles formations politiques étaient partantes pour y participer. Pour nous, la réponse est simple: pour quelle mission? Nous attendons de savoir quelle sera la ligne. On ne ferme pas la porte, mais ce qui compte, c'est d'être utile au pays", précise le vice-président exécutif des LR à Sud Radio.
S'il regrette que le RN et LFI n'aient pas été conviés aux discussions, le député européen "espère que Bruno Retailleau restera" à son poste. Dans ce cas, "ce sera pour avoir une politique claire" car "il ne croit pas au en même temps", assure-t-il.
Marc Fesneau appelle les forces politiques à "se mettre autour de la table" pour trouver "des points de convergence sur le budget"
Le président du groupe Modem à l'Assemblée, Marc Fesneau, appelle ce vendredi les différents partis à "se mettre autour de la table" afin de trouver "des points de convergence sur le budget". "Il y a besoin de faire des efforts sur les dépenses", affirme-t-il sur France Info.
"Le postulat de départ est de dire qu'on ne recourt pas au 49.3. La volonté de François Bayrou est de regarder par la discussion, trouver des voies de concordance pour voter un budget qui se tienne", commente-t-il par ailleurs. Le Premier ministre a affirmé jeudi qu'il n'utiliserait pas cet article de la Constitution, "sauf s'il y a blocage absolu sur le budget".
Sandrine Rousseau assure que la censure du futur gouvernement "est toujours sur la table"
En reprenant des propos de Cyrielle Chatelain, cheffe de file des députés écologistes, après les consultations organisées à Matignon jeudi, Sandrine Rousseau confirme que la censure du futur gouvernement "est toujours sur la table". "Je pense même qu'elle sera votée", a précisé l'élue de Paris sur France 2 avant d'évoquer la question des retraites.
"On ne peut pas revenir sur les 64 ans sans suspendre ou abroger cette réforme des retraites, il va falloir que [François Bayrou] prononce les mots qu'il faut", a-t-elle jugé. La veille, le Premier ministre a proposé de rouvrir une discussion sur le sujet mais "sans suspendre" la réforme de 2023.
"C’est rempli de Mamadou"… L'Élysée "dément fermement" les propos attribués à Macron par Le Monde
Ce vendredi, l'Élysée "dément fermement" des propos attribués par le journal Le Monde à Emmanuel Macron sur la situation de l'hôpital. Selon une enquête du quotidien, le chef de l'État aurait dit, en 2023 devant son ministre de la Santé d'alors Aurélien Rousseau, que "le problème des urgences dans ce pays, c'est que c'est rempli de Mamadou".
"Ces propos racistes du président de la République, rapportés par le journal Le Monde, sont une insulte à la République. C'est une honte absolue. Vivement qu'il s'en aille", a écrit Manuel Bompard sur X, s'indignant comme de nombreux autres députés LFI.
Le Monde assure par ailleurs que l'Élysée avait baptisé Matignon "La cage aux folles" lorsque le Premier ministre était Gabriel Attal, tandis qu'Emmanuel Macron aurait qualifié Marine Tondelier et Lucie Castets, deux figures féminines du Nouveau Front populaire, de "cocottes". "Tout y passe : racisme, homophobie, sexisme. Le tout enfermé dans un palace doré, loin du regard des Français, à qui il fait la morale à longueur de journée", a fustigé l'élu de la Somme François Ruffin.
Le RN ne compte pas "se lier les mains" avec un accord de non-censure
Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national, repousse ce vendredi l'idée d'un accord de non-censure autour du futur gouvernement de François Bayrou. La patron des Républicains à l'Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, a demandé aux autres représentants "un engagement de stabilité de six mois" ce jeudi.
"On ne va pas se lier les mains en s'empêchant d'utiliser des outils que la Constitution nous donne", a repoussé l'élu RN du Nord sur RTL.
"Si François Bayrou mène la même politique, sans rupture avec le macronisme, et avec un budget qui ressemble à celui de Michel Barnier, il en tirera et nous en tirerons les mêmes conséquences", a-t-il ajouté.
Le gouvernement valide l'accord trouvé entre les partenaires sociaux sur l'assurance-chômage
L'accord sur les nouvelles règles d'indemnisation des chômeurs, signé par trois syndicats et trois organisations patronales, a été agréé par le gouvernement, selon un arrêté paru vendredi au Journal officiel.
Cet accord sur les nouvelles règles d'indemnisation des chômeurs, qui doivent s'appliquer à partir de janvier, a été signé par la CFDT, FO et la CFTC, ainsi que par les trois organisations patronales (Medef, CPME, U2P).
Les Républicains ouvrent la porte à une participation au gouvernement
Si la gauche a fait part de sa déception à l'issue des échanges avec François Bayrou ce jeudi, Les Républicains ont de leur côté annoncé constater des "conditions réunies" sur certains points pour intégrer le futur gouvernement, selon les mots de Laurent Wauquiez en réunion de groupe.
Le patron des députés LR a demandé "un nouvel échange" avec le Premier ministre "pour avoir des éclaircissements" sur la politique envisagée. François Bayrou souhaite notamment que Bruno Retailleau reste dans le gouvernement et espère un "soutien puissant de la droite républicaine", comme il l'a déclaré sur France 2.
La gauche refuse la main tendue par le Premier ministre et brandit la menace d'une nouvelle censure
Le nouveau Premier ministre François Bayrou a reçu ce jeudi l'ensemble des forces politiques, sauf le RN et LFI. À l'issue de cette réunion, la gauche a repoussé toute participation à son gouvernement.
Le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure s'est dit "très insatisfait" de la réunion et a indiqué que le PS ne participera pas à ce gouvernement. En l'état, il n'a "pas trouvé de raison de ne pas censurer". Un son de cloche similaire à celui des Écologistes. Le député communiste Stéphane Peu dénonce quant à lui des propos "toujours aussi alambiqués et confus".
François Bayrou souhaite maintenir Bruno Retailleau au ministère de l'Intérieur
Invité de l'émission L'Événement sur France 2 ce jeudi 19 décembre, le nouveau Premier ministre François Bayrou a indiqué qu'il souhaitait maintenir Bruno Retailleau au poste de ministre de l'Intérieur.
"Il répond à une partie de ce que l'opinion demande", estime le Premier ministre au sujet de Bruno Retailleau, ministre démissionnaire de l'Intérieur, arrivé à ce poste en septembre dernier.
Lire notre article
François Bayrou veut un gouvernement "dans le weekend", "en tout cas avant Noël"
"Ca va venir j'espère". Le Premier ministre François Bayrou, invité sur France 2 ce jeudi, "pense que dans le week-end il faut que le gouvernement soit présenté, en tout cas avant Noël, mardi soir, donc".
L'AFP indique qu'il a demandé aux responsables des formations politiques une réponse sur leur participation au gouvernement d'ici vendredi "à la mi-journée", pour clarifier les positions de chacun et notamment des Républicains, qui n'ont toujours pas officialisé leur choix.
François Bayrou affirme qu'Emmanuel Macron a "hésité" à le nommer Premier ministre
François Bayrou a affirmé qu'Emmanuel Macron a "hésité" à le nommer Premier ministre la semaine dernière.
"Vous êtes président de la République, vous êtes devant une multiplicité de crises (...) vous n'avez pas le droit de réfléchir à qui vous allez mettre à Matignon et d'hésiter entre plusieurs hypothèses?", a-t-il encore déclaré sur France 2, "et après tout, pourquoi aurait-il fait autrement? Nous avons eu une discussion dans laquelle j'ai essayé de lui montrer que je pensais qu'il fallait faire différemment, et c'est le choix qu'il a fait au terme de cette discussion
Bayrou dans l'espoir de former un gouvernement
Bonjour à toutes et à tous, et bon réveil! Bienvenue sur ce direct consacré au suivi de l'actualité politique de ce vendredi 20 décembre.
François Bayrou a promis ce jeudi de présenter son gouvernement "avant Noël" et appelé les partis, hors RN et LFI, à y entrer, tentant d'attirer la gauche en se disant prêt à "reprendre sans suspendre" l'inflammable réforme des retraites, mais sans convaincre le Nouveau Front populaire.
"Une porte ouverte de bonne foi": sans masquer son intention de rallier une partie de la gauche ou de la pousser à ne pas le censurer, le nouveau Premier ministre a proposé sur France 2 de réfléchir à "une organisation différente" du régime des retraites d'ici au mois de septembre.
Il a dit "croire" qu'existe une alternative à l'âge légal à 64 ans, irritant majeur de la dernière réforme adoptée en 2023, mais "ne croit pas" que cette dernière pourra in fine être purement et simplement abrogée.