Depuis La Réunion, François Bayrou dit souhaiter "réconciliation", "action" et "stabilité" en 2025

En ce début de semaine, l'heure était à l'urgence pour François Bayrou qui se déplaçait à Mayotte afin de présenter des mesures en faveur de l'archipel dévasté par le passage du cyclone Chido. Depuis La Réunion, où il achevait son périple dans l'océan Indien ce mardi 31 décembre, le Premier ministre a cependant pris le temps d'adresser ses voeux aux Français. Trois mots pour les résumer: "réconciliation", "action" et "stabilité".
Le premier point? "C'est le sens de toute ma vie", a souligné François Bayrou, grand admirateur du roi Henri IV, connu en France notamment pour avoir signé l'édit de Nantes mettant fin aux guerres de religion qui se sont succédé dans le pays pendant plusieurs décennies durant le XVIe siècle.
Le chef du gouvernement avait lui-même voulu s'inscrire dans les pas de son idole lors de la passation de pouvoir à Matignon, le 13 décembre, disant vouloir "à (s)on tour", "servir cette réconciliation nécessaire". Ce mardi, il répète son mantra: "On a traversé des périodes dans lesquelles il y a des fractures, des affrontements, des gestes et des mots qui ne sont pas acceptables. Ces affrontements-là doivent céder la place à la réconciliation."
Le "sentiment" que "tout est renversé à chaque minute"
Privé de majorité à l'Assemblée nationale, le maire de Pau souhaite néanmoins se montrer volontariste, promettant de "l'action". "Une partie du désenchantement des Français vient de ce qu'ils n'aperçoivent pas, de l'efficacité qu'ils attendent de ceux à qui ils confient le pouvoir", considère-t-il.
Menacé, au même titre que Michel Barnier avant lui, d'être renversé par une motion de censure, le président du Modem formule un troisième vœu: "la stabilité", nécessaire selon lui après des "ruptures successives qui donnent de la France et à chaque famille des Français le sentiment qu'il n'y a rien sur lequel on puisse construire puisque tout est renversé à chaque minute."