Crise dans la police: pour Stanislas Guerini, "en République, on n'a pas à choisir son camp"

"En République, on n'a pas à choisir son camp". Invité de BFMTV-RMC ce vendredi, Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, défend la position prônée par le gouvernement face à la crise qui agite la police, depuis la mort de Nahel et l'incarcération d'un policier de la Bac de Marseille, soupçonné d'avoir roué de coups le jeune Hedi.
Le pouvoir avance sur une ligne de crête entre soutien à des forces de l'ordre largement mobilisées durant les émeutes ou la réforme des retraites et nécessité de rappeler l'indépendance de la justice.
"On peut défendre les policiers", mais aussi "l'institution judiciaire", insiste Stanislas Guerini.
Point de départ de la polémique: des propos de Frédéric Veaux. Le directeur général de la police nationale a jugé qu'un "policier n'avait pas sa place en prison", s'attirant au passage le soutien de Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, même si ce dernier a cherché à tempérer récemment.
"Cette vidéo restera gravée en moi"
En face, la gauche et le conseil national de la magistrature (CNM) ont rappelé avec force l'indépendance de la justice et le principe de séparation des pouvoirs. Des responsables de la Nupes, comme Olivier Faure ou Manuel Bompard, ont jugé la réaction d'Emmanuel Macron insuffisante et réclamé le départ des deux hauts-fonctionnaires.
Sur BFMTV-RMC, Stanislas Guerini continue de chanter le refrain de son camp. Les policiers, dont certains se sont mis en arrêt maladie pour protester contre l'incarcération de leur collègue, soupçonné d'avoir roué de coups le jeune Hedi?
"Il faut avant tout soutenir [leur] travail", dit l'ancien patron de la République en marche.
Et Hedi, victime d'un tir de LBD, qui a témoigné récemment dans une vidéo de Konbini, avec une partie du crâne en moins? "Je pense que cette vidéo restera gravée en moi, dans chaque personne qui a vu ces images", témoigne Stanislas Guerini, qui souhaite "de la force et du courage" au Marseillais de 22 ans pour "reprendre le cours de sa vie".