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"Abject", "macabre": la majorité dénonce la poupée gonflable pendue à l'effigie d'Élisabeth Borne

Captures d'écran Twitter montrant les réactions indignées de membres de la majorité après la mise en scène dans la manifestation marseillaise du 11 février 2022/

Captures d'écran Twitter montrant les réactions indignées de membres de la majorité après la mise en scène dans la manifestation marseillaise du 11 février 2022/ - Captures d'écran Twitter

Samedi à Marseille, une poupée représentant la Première ministre a été identifiée dans le cortège marseillais. Le secrétaire général de Renaissance Stéphane Séjourné dénonce une "incitation au meurtre".

Après le ballon de football orné de la tête du ministre du Travail, c'est une poupée gonflable représentant la Première ministre qui a suscité la colère de la majorité. Samedi, dans le cortège marseillais des manifestations contre la réforme des retraites, une mise en scène attirait l'attention.

Une poupée gonflable à l'effigie d'Elisabeth Borne pendue à Marseille, lors de la quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites le 11 février.
Une poupée gonflable à l'effigie d'Elisabeth Borne pendue à Marseille, lors de la quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites le 11 février. © BFMTV

Une poupée gonflable, visiblement pendue à une potence, avait été disposée à l'arrière d'un camion. Sur son visage, une photographie de la Première ministre Élisabeth Borne avait été appliquée.

"Une incitation au meurtre"

Relayée sur les réseaux sociaux, la démarche a suscité la colère des soutiens d'Emmanuel Macron, déjà heurtés par un tweet du député insoumis Thomas Portes posant avec un ballon de football, sur lequel figurait la tête d'Olivier Dussopt. Il a été exclu 15 jours de l'Assemblée pour ce tweet.

Le député européen et secrétaire général de Renaissance Stéphane Séjourné a dénoncé une "mise en scène abjecte" sur Twitter, "qui n'est ni plus ni moins qu'une incitation au meurtre".

"Manifester est un droit fondamental. En incitant à la haine ou à la violence, on l'affaiblit et on souille notre pacte social", a-t-il écrit.

Même constat sévère du côté du ministre de l'Agriculture Marc Fesneau, qui a évoqué un acte "abject et pousse-au-crime". Il a appelé l'ensemble de la classe politique à ne pas "minimiser" de tels actes. Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et soutien d'Emmanuel Macron, a tenu à apporter son "soutien total" à la Première ministre.

Condamnation d'Aurore Bergé

Quant à Aurore Bergé, présidente des députés Renaissance à l'Assemblée nationale, elle a indiqué sur BFMTV ce dimanche avoir échangé avec Élisabeth Borne sur cette mise en scène. "Tout ce qui veut dire un appel à la haine, à la violence, doit être banni", a-t-elle déclaré.

Toujours sur notre antenne, Boris Vallaud, président des élus socialiste au Palais Bourbon, a assuré qu'il réclamait "le calme". "Ce n'est pas ma façon de faire", a-t-il assuré, commentant les images du cortège marseillais. Quant à Agnès Evren, vice-présidente des Républicains, elle a fustigé des images "d'une violence inouïe".

"Quand bien même c'est symbolique, c'est inacceptable".

Interrogé par BFMTV samedi sur cette représentation de la Première ministre, Olivier Matéu, secrétaire de l'union départementale CGT Bouches-du-Rhône, a estimé que "quand on ne veut pas sa tête sur une poupée ou sur un ballon, on ne fait pas de politique".

Jules Fresard