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Emmanuel Macron a du "respect" pour Penelope Fillon

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Le candidat à la présidence de la République, interrogé sur l'affaire Fillon, a eu un mot pour l'épouse de son adversaire.

Si Marine Le Pen est plus que jamais donnée en tête du premier tour de l'élection présidentielle, la partie s'annonce pour l'heure serrée entre Emmanuel Macron et François Fillon pour obtenir une place au second tour. Invité de Bourdin 2017 ce vendredi, le premier cité s'est montré plutôt dubitatif quant à la capacité de son rival à gouverner s'il s'imposait. En cause, bien sûr, les différentes affaires qui pèsent sur le candidat de la droite et du centre, et les soupçons d'emplois fictifs sur sa famille.

"Il y a une chose grave qui se passe dans cette campagne"

"François Fillon avait dit qu'il arrêterait s'il était mis en examen. Aujourd'hui il a changé d'avis", déplore le représentant d'En Marche! sur notre plateau.

Plus que les questions soulevées par le scandale, c'est l'attitude de l'ancien Premier ministre qui irrite Emmanuel Macron. "Je pense qu'il y a une chose grave qui se passe dans cette campagne, qui n'est bonne pour personne. Quand un responsable politique de premier plan fait campagne pour la magistrature suprême, en faisant siffler les médias, dans ses rassemblements, et qui d'autre part met en cause l'impartialité de la justice, je pense qu'il fragilise très fortement sa capacité à devenir le garant des institutions".

"Ce qu'il se passe pour elle est d'une extrême violence"

A la place de François Fillon, Emmanuel Macron aurait-il demandé à son épouse de s'exprimer, ou lui aurait-il interdit, comme a récemment déclaré le vainqueur de la primaire à droite? "Je ne me mets pas à la place de François Fillon, je n'aurais pas fait ce qu'il a fait", affirme notre invité.

"J'ai beaucoup de respect pour l'épouse de François Fillon, que je ne connais pas, mais ce qu'il se passe pour elle est d'une extrême violence." 

Ce n'est pas pour autant que le candidat Macron se permettrait de dire à sa femme de ne pas s'exprimer dans un cas de figure similaire, précise-t-il, au risque d'être envoyé "sur les roses assez rapidement". "C'est elle qui déciderait car c'est sa parole."

Jé. M.