Émeutes, sécheresse, santé, énergie... Les 4 "urgences" de l'été pour Emmanuel Macron

Un gouvernement "à la tâche". Soucieux d'éloigner le sentiment alimenté par le remaniement d'un exécutif qui peine à se relancer, le président a annoncé vouloir avancer sur quatre urgences dans les prochaines semaines.
• Première urgence: répondre aux émeutes urbaines
Le président veut apporter une "réponse complète et profonde", après des nuits de violences urbaines liées à la mort de Nahel début juillet.
Face au "risque de fragmentation et de division profonde de la Nation", le président estime qu’il y a "un besoin d’autorité", de "respect" et "d’espérance légitime". Très attendu après cette séquence qui a percuté les "100 jours d'apaisement" promis le 17 avril dernier, le chef de l'État s'est gardé de rentrer dans les détails.
Emmanuel Macrion a cependant fait le lien avec "la question de l'immigration qui va structurer les travaux de la rentrée". Le projet de loi immigration est pour l'instant au point mort.
• Seconde urgence: la sécheresse
"Notre pays, comme toutes les grandes nations, doit faire face à une transition" écologique, a jugé le président en citant "la sécheresse comme un sujet décisif".
Il y a urgence alors que le quart sud-est du pays a été touché par des records de température en début de semaine et que le réchauffement climatique est deux fois plus rapide sur le continent européen que dans le reste du monde.
Le "plan eau va nous permettre de préparer cet été", a voulu rassurer le président.
68% des nappes phréatiques sont actuellement en dessous des normales de saison. Pour tenter de limiter l'usage de l'eau, le gouvernement a annoncé le lancement d'une application pour consulter les restrictions d'eau en cours dans son département d'habitation ou de vacances.
• Troisième urgence: la santé
Appelant à rendre "plus efficaces" les services publics, Emmanuel Macron veut désengorger les urgences "d'ici la fin de l'année". Plus d'une centaine de services d'urgences sont partiellement ou totalement fermés en juillet en août.
Pour ce faire, le président compte bien sur le fait de pousser les médecins moyennant finances à suivre les 700.000 Français atteint d'une affection de longue durée qui n'ont pas de médecin traitant.
Pour mener à bien cette tâche, Aurélien Rousseau, l'ancien directeur de cabinet d'Élisabeth Borne, a été nommé ce jeudi ministre de la Santé, à la place de François Braun.
• Quatrième urgence: l'augmentation des prix de l'énergie
Le président a appelé à "avancer" sur l'augmentation des tarifs de l'énergie, sans guère plus de détails. Les tarifs de l'électricité vont augmenter de 10% à compter du 1er août. Les tarifs réglementés du gaz ont déjà pris fin en juin tout comme son bouclier tarifaire.
Autant de priorités fixées par le président qui veut "changer la vie en vrai". Pour ce faire, il a appelé ses ministres à "diriger leur administration" et non "à parler dans le poste".