Présidentielle: à dix jours de la clôture des parrainages, où en étaient les candidats en 2017?

Gauche et droite vont saisir le Conseil constitutionnel sur le projet de loi de finances pour 2022 - BERTRAND GUAY © 2019 AFP
Pour certains candidats, le temps est plus que jamais compté. Prérogative incontournable afin d'accéder officiellement à la course à la magistrature suprême, les candidats à l'élection présidentielle ont jusqu'au 4 mars prochain pour présenter au Conseil constitutionnel leurs 500 parrainages, et ainsi devenir des prétendants officiels.
Si certains représentants politiques ont déjà dépassé la barre fatidique, d'autres vont devoir batailler jusqu'au dernier instant de ces dix prochains jours afin de présenter leurs émargements.
Le Pen et Mélenchon dans l'expectative
C'est le cas de la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, qui ce mardi à indiqué suspendre de manière temporaire sa campagne de terrain le temps de récupérer "la quarantaine" de parrainages qui, selon elle, lui manque.
À date, selon le décompte du Conseil constitutionnel, et à dix de jours de la date-butoir, la dirigeante du parti d'extrême-droite dispose de 393 parrainages. Un chiffre insuffisant et une collecte qui selon elle est rendue plus ardue par la loi du 25 avril 2016 qui rend public, deux fois par semaine, les noms des élus présentant un candidat. "C'est une situation qui, démocratiquement est terrifiante", avait-elle affirmé sur France Inter la semaine passée, ajoutant n'avoir "jamais été aussi inquiète."
En 2017, déjà, Marine Le Pen avait eu maille à partir dans sa collecte de parrainages puisqu'à dix jours du bouclage, qui cette année-là avait lieu le 18 mars, la fille de Jean-Marie Le Pen disposait de 483 signatures. Une situation qui s'était débloquée par la suite, la candidate avait au final disposé de 627 parrainages.
Cette situation est plus ou moins similaire à celle de l'homme fort de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui à date dispose du soutien de 442 élus. En 2017, celui qui était arrivé en troisième position du premier tour du scrutin obtenait 356 signatures au 7 mars 2017.
Là encore, la situation s'était progressivement normalisée et Jean-Luc Mélenchon avait largement dépassé la barre des 500 parrainages avec, au total, 805 émargements. Le 14 mars 2017, il avait obtenu 234 parrainages validés d'un seul coup.
Face à la difficile situation actuelle, ce dernier a également demandé un changement des règles. Ce mardi lors d'une prise de parole, Jean-Luc Mélenchon a toutefois assuré souhaiter "réserver (son) parrainage pour quelqu’un qui en aurait besoin."
Les petits candidats dans le doute
Pour les plus petits candidats, la situation est également loin d'être enviable. Arrivé en sixième position du scrutin de 2017 et annoncé alors comme possible Premier ministre en cas d'élection de Marine Le Pen, le président de Debout la France Nicolas Dupont-Ainan galère à regrouper les 500 parrainages. Pour l'heure, le député de l'Essonne dispose de 422 signatures validées alors qu'en 2017, à dix jours de la clôture, il disposait déjà de ses parrainages (559). Au final, il avait glané 707 parrainages.
Ce mardi, ce même Nicolas Dupont-Aignan affirmait sur Twitter qu'il ne lui manquait que vingt parrainages pour pouvoir officiellemment devenir un candidat éligible et en appelle également aux élus.
Représentant du Nouveau Parti anticapitaliste, Philippe Poutou est dans une situation délicate. Avec actuellement 224 parrainages, celui qui fut déjà candidat en 2017 l'assurait à notre antenne en janvier passé, "c'est loin d'être gagné." Lors du dernier scrutin national, il comptait 197 signatures à dix jours de la clôture avant de finalement obtenir 573 signatures.
Finalement, l'eurosceptique François Asselineau est également dans une situation compliquée avec seulement 241 signatures validés par l'instance. En 2017, il en avait 480 avant, au total, s'en engranger 587.
Pour rappel, plusieurs candidats, qu'ils aient été présents en 2017 ou non, ont déjà obtenu leurs 500 parrainages: Nathalie Arthaud (539), Anne Hidalgo (1074), Jean Lassalle (503), Emmanuel Macron (1345), Valérie Pécresse (1945) et enfin Fabien Roussel (529).