"Je vais refaire de la politique": Marion Maréchal officialise son retour

L'ex-députée RN Marion Maréchal, le 4 février 2020, à Rome - Alberto PIZZOLI © 2019 AFP
"Je vais refaire de la politique!" Dans une interview accordée ce vendredi au quotidien Le Figaro, Marion Maréchal a officialisé sa volonté de revenir, et de jouer un rôle important, dans la vie politique française. Députée de Vaucluse entre 2012 et 2017 et conseillère régionale Sud-Paca de 2015 à 2017, elle avait ensuite lancé l'Institut des sciences sociales, économiques et politiques (ISSEP) à Lyon, école dont elle avait pris la direction générale.
"Ce qui est sûr, c'est que je ne retournerai pas dans le privé. Je vais refaire de la politique! J'étais très contente d'arrêter il y a cinq ans, mais là j'ai envie de retourner en politique", assure-t-elle dans les colonnes du quotidien.
Aux côtés de Zemmour pour la présidentielle?
Les échéances sont multiples pour la petit-fille du fondateur du Front national Jean-Marie Le Pen et nièce de Marine Le Pen, une nouvelle fois candidate à l'élection présidentielle et en faveur de laquelle elle ne se prononcera pas. Dans ce même entretien, l'ex-députée confie sa tentation de rejoindre le parti Reconquête! d'Éric Zemmour.
"La cohérence, la vision, la stratégie font que je penche pour Éric Zemmour. C'est certain. [...] Contrairement à Marine Le Pen, Éric Zemmour dispose encore d'une large marge de progression", assure-t-elle.
A ce propos, Marion Maréchal n'hésite pas à égratigner le Rassemblement national, qui selon elle, "même au sommet de sa gloire", "n'a jamais réuni 90.000 adhérents", chiffre revendiqué par le parti du polémiste.
"Éric Zemmour se bat pour la disparition du cordon sanitaire entre la droite dite 'républicaine' et nous. Marine Le Pen n'a jamais été pour la disparition de cette ligne de démarcation. Elle veut uniquement réussir à se mettre du bon côté", attaque de nouveau Marion Maréchal.
Un choix qu'elle juge "loin d'être simple", la trentenaire se disant divisée entre la loyauté à sa famille et ses idées politiques.
"Je suis confrontée dans ma vie à ce choix-là. Il faut savoir ce qui est le plus pertinent et quand", assure-t-elle.
Cap sur les législatives
La désormais ex-retraitée se projette même concrètement dans les échéances électorales futures, envisageant une candidature aux prochaines legislatives.
"Il va y avoir une certaine pression. Tout le monde va avoir intérêt à ce que je perde. Les LR, les RN et même, certains chez Éric Zemmour", juge-t-elle.
Se pose alors la question de la circonscription qui pourrait la voir concourir. Selon le Figaro, la région de Lyon, où se trouve son école, n'est pas envisagée. A l'inverse, le Morbihan, terre de ses origines, et le département de Vaucluse, où elle a déjà été élue, tiennent la corde. Son ancienne circonscription est, depuis la démission de Brune Poirson, qui a choisi de retourner dans le privé en 2021, dirigée par son suppléant Adrien Morenas.
"Mais c'est compliqué d'aller voir les chefs de fédérations RN qui sont restés en poste quand je suis partie, de revenir, et de leur dire maintenant de me suivre et de passer dans la tranchée adverse ", souligne-t-elle.
Autre difficulté, cette fois d'ordre personnel, Marion Maréchal devrait donner naissance à son deuxième enfant aux alentours du second tour. Un conflit d'agenda qui n'effraie pas la future candidate, qui s'imagine même en faire un atout de campagne. "Ça fera très combat féministe", conclut-elle.