Combien gagneraient les candidats avec le revenu universel de Hamon?

Les candidats à la présidentielle. - Montage BFMTV
Combien gagneraient les candidats à la présidentielle si Benoît Hamon remportait le scrutin en mai et mettait en place son revenu universel d’existence (RUE)? Les dix rivaux du candidat socialiste sont désormais en mesure de le savoir précisément, grâce à un simulateur mis en ligne ce lundi par l’équipe du député des Yvelines.
Et la réponse est... rien, pour l’immense majorité des prétendants à l’Elysée.
La mesure phare de Benoît Hamon, prévue pour une mise en application au 1er janvier 2018, concernerait dans un premier temps tous les citoyens majeurs gagnant moins de 1,9 Smic brut par mois (2.800 euros brut).
Des revenus très en-deçà de ce que touchent 9 des 11 candidats officiels. En tant que parlementaires, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon, Nicolas Dupont-Aignan et François Fillon perçoivent tous des indemnités de plusieurs milliers d’euros (ce qui n'empêche pas ce dernier d'avoir "du mal à mettre de côté").
Presque 1.000 euros par an pour Poutou
Le salaire de haut fonctionnaire de François Asselineau, qui s’est mis en disponibilité le temps de la campagne, l’empêche également d’être éligible au revenu universel version Hamon. Même chose pour Nathalie Arthaud, qui peut compter sur les émoluments d'une agrégée d'économie enseignant en lycée. Soit "un peu plus de 2.000 euros par mois", selon le généalogiste Jean-Louis Beaucarnot, dans son livre Le Tout politique.
Il en va autrement pour Philippe Poutou. Le candidat du NPA, qui n'a pas répondu à nos sollicitations, gagnait 1.800 euros net par mois en 2012 pour son travail de mécanicien à l'usine Ford de Blanquefort, selon une confidence de l'intéressé au Monde. Un montant qui donnerait au syndicaliste CGT le droit de percevoir "79 euros mensuels" de revenus universel (938 euros par an), d'après les calculs du simulateur de Benoît Hamon (en supposant qu'il ne touche aucune allocation sociale par ailleurs).

La petite retraite de Cheminade
Mais Philippe Poutou n'est pas le seul bénéficiaire théorique du "RUE" parmi les prétendants à la magistrature suprême: Jacques Cheminade peut y prétendre lui aussi. "J'ai eu une carrière un peu bouleversée, donc j'ai une petite retraite, de l'ordre de 1.450 euros environ", confie à BFMTV.com le triple candidat à la présidentielle. De fait, le fondateur du parti "Solidarité et Progrès" a démissionné de la fonction publique à seulement quarante ans. Son activité dans les années suivantes reste mystérieuse.
Le simulateur attribue donc à Jacques Cheminade un revenu universel de "116 euros mensuels". Mais même si Benoît Hamon remportait le scrutin le 7 mai prochain, l'homme qui veut coloniser la planète Mars devrait attendre encore un peu: pour les retraités, la mesure ne serait appliquée qu'à partir de 2019.
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