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Politique

1er mai: Macron condamne "les élus qui tiennent un discours d'agitation"

Emmanuel Macron

Emmanuel Macron - LUDOVIC MARIN / POOL / AFP

Emmanuel Macron impute la responsabilité des violences du 1er-Mai à "ceux qui ne croient à la démocratie que quand ils gagnent" et s'oppose à la "confusion des luttes".

Suivez son regard. Sans nommer personne, le président de la République Emmanuel Macron, en vol vers la Nouvelle-Calédonie ce jeudi après sa visite en Australie, a toutefois désigné ceux qu'il tient pour responsable des violences survenues le 1er mai lors de la manifestation parisienne.

"Les élus qui tiennent constamment un discours d’agitation, c’est leur faute", a estimé le chef de l'Etat, dénonçant "ceux qui ne croient à la démocratie que quand ils gagnent."

Dans le viseur du président de la République, qui tentent ainsi d'opposer les urnes à la rue, se trouvent "ceux qui proposent des manifestations ou des fêtes". Une allusion claire à "la fête à Macron", manifestation organisée samedi à l'initiative du député insoumis François Ruffin et de l'économiste Frédéric Lordon. S'il assure ne pas "parler de Jean-Luc Mélenchon", le président de la République s'en prend cependant à une opposition qui voudrait selon lui "rejouer la partie démocratique".

Le chef de file de la France insoumise ne s'y est pas trompé, et riposte sur Twitter, jugeant ces attaques "indignes et mensongères".

"Confusion des luttes"

Emmanuel Macron, qui estime que les travailleurs ont été "utilisés politiquement" et s'inquiète d'une "banalisation de la violence politique", prévient qu'il "ne cédera rien à la confusion des luttes". Une expression employée par opposition à la "convergence des luttes" que la gauche appelle de ses vœux, qui souhaite faire de samedi "un véritable pot-au-feu populaire". 

"Je n'ai aucune indulgence contre la grande violence et les tenants d'un désordre qui est un projet de société", insiste Emmanuel Macron.

Interrogé sur l'opportunité de son déplacement en pleine crise sociale, le locataire de l'Élysée a une nouvelle fois rejeté les critiques. "Le président n'est pas préfet de police", a-t-il tranché.

Louis Nadau avec Mathieu Coache