Emmanuel Macron nommera un successeur à François Bayrou "dans les tout prochains jours"

Le Premier ministre, François Bayrou, prononce une déclaration de politique générale avant un vote de confiance à l'Assemblée nationale, le 8 septembre 2025 - BERTRAND GUAY / AFP
L'Élysée a indiqué ce lundi 8 septembre qu'Emmanuel Macron "prend acte" de la chute du Premier ministre qui a échoué à obtenir la confiance des députés. Le président français nommera son successeur "dans les tout prochains jours".
La mise au point a été rapide. Une demi-heure après que l'Assemblée a renversé François Bayrou, l'Élysée a fait savoir dans un communiqué qu'Emmanuel Macron, recevrait mardi le Premier ministre pour "accepter la démission de son gouvernement". Surtout, le chef de l'État "nommera un nouveau Premier ministre dans les tout prochains jours", pour succéder à son allié historique depuis 2017.
Quant à François Bayrou, il souhaite "une passation la plus fluide possible pour que très rapidement, la prochaine équipe puisse se mettre au travail", a expliqué Matignon. Des réponses, indirectes, aux forces politiques qui ont appelé à la démission d'Emmanuel Macron ou à la dissolution.
Emmanuel Macron "doit partir"
"Macron est désormais en première ligne face au peuple. Lui aussi doit partir", a lancé sur X le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon, présent lundi dans les tribunes des visiteurs de l'Assemblée nationale.
"Un nouveau gouvernement, au vu de l'équation politique, ne passera probablement pas la discussion budgétaire", a affirmé Marine Le Pen, martelant que "la dissolution n'est pas pour (Emmanuel Macron) une option, mais une obligation".
La cheffe de file de l'extrême droite, qui a appris lundi la date de son procès en appel dans l'affaire des assistants d'eurodéputés, lui ayant valu une inéligibilité (13 janvier au 12 février 2026), se dit prête à "sacrifier" son mandat de députée pour porter son parti à Matignon.
La patronne des Écologistes Marine Tondelier, elle-aussi présente en tribune, a appelé le chef de l'État à recevoir les chefs des partis de gauche avant de nommer le prochain Premier ministre.