Un autre jihadiste français derrière l'attaque du Bataclan?

Des policiers montent la garde sur le périmètre de sécurité dressé autour du Bataclan. - Patrick Kovarik - AFP
Un autre jihadiste français pourrait être derrière les attentats du 13 novembre, rapporte Le Parisien. C'est grâce à l'audition des personnes retenues en otage par deux terroristes au Bataclan qu'un nom est revenu: celui de Souleymane.
Quelques instants avant l'intervention de la police dans la salle de concert, l'un des terroristes aurait demandé à l'autre en français s'il "comptait appeler Souleymane". Ce à quoi le second aurait répondu par la négative, affirmant qu'ils allaient gérer ça "à leur sauce". Puis aurait ordonné à son complice de parler en arabe.
Des cours au sein de l'association de tir de la police
Qui est ce mystérieux Souleymane? Les enquêteurs ont fait le rapprochement avec un homme, Charaffe el-Mouadan, également connu sous ce surnom. Agé de 27 ans, il est originaire du même quartier de Drancy que Samy Amimour, l'un des kamikazes du Bataclan. Tous deux avaient été mis en examen en octobre 2012 avec un troisième comparse, Samir Bouabout, pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme.
Selon Le Parisien, les trois hommes voulaient rejoindre le Yémen ou l'Afghanistan pour y mener le jihad armé. A cet effet, Charaffe el-Mouadan, décrit comme le leader du groupe, aurait pris des cours de tirs au sein de l'Association nationale de tirs de la police, dans le 18e arrondissement de Paris. Il aurait ensuite recommandé ses deux amis.
Devant les policiers de la DGSI, ils auraient indiqué avoir abandonné leur projet pour aller s'installer dans un village musulman en Tunisie. En réalité, Charaffe el-Mouadan et ses compagnons se sont finalement rendus en Syrie, où ils ont rallié Daesh.