Tentative d'attentat sur les Champs-Élysées: l'assaillant avait prêté allégeance à Daesh

Des perquisitions dans un pavillon de Plessis-Pâté, en Essonne, où résidait l'homme qui a foncé avec son véhicule dans un fourgon de gendarmerie sur les Champs-Élysées - BFMTV
L'assaillant de 31 ans mort lundi dans un attentat manqué sur les Champs-Élysées a laissé une lettre-testament dans laquelle il prête allégeance au chef du groupe terroriste Daesh, Abou Bakr al-Baghdadi, selon nos informations.
Dans cette lettre retrouvée par les enquêteurs et destinée à son beau-frère, le suspect affirme avoir joué "double jeu" en constituant un arsenal dans le cadre de son activité de tir sportif en vue de commettre un attentat.
La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête après qu'un véhicule a délibérément percuté une camionnette de la gendarmerie sur le rond-point des Champs-Élysées sans faire de blessé.
Autorisation de détention d'arme
Le conducteur, qui était âgé de 31 ans et fiché S, n'était pas connu de la justice française mais un mandat d'arrêt avait été émis contre lui en septembre 2014 par la Tunisie pour des faits de terrorisme remontant à 2013. Il faisait également l'objet d'une fiche J Interpol, qui indiquait aux services français de ne pas l'interpeller mais de mener une surveillance discrète et d'aviser les services tunisiens.
L'assaillant avait déclaré légalement neuf armes. Il disposait en effet d'une autorisation de détention d'arme, en raison de sa pratique assidue du tir dans un club sportif.
Quatre personnes de la famille du suspect ont été placées en garde à vue après des perquisitions à son domicile au Plessis-Pâté, dans l'Essonne. Il s'agit de son père, de son frère, de sa belle-sœur et de son ex-femme.