Attentats de Paris: que vont devenir les corps des terroristes?

Bilal Hadfi, kamikaze des attentats à Paris, dans une photo non datée. - Het Laatste Nieuws - BFMTV
Ils sont au nombre de dix: entre le jour des attentats le 13 novembre, et l'assaut à Saint-Denis le 18 novembre, neuf hommes et une femme impliqués directement dans les attaques terroristes ont perdu la vie. La question se pose désormais: que faire de leurs dépouilles? En effet, selon les informations de RTL, certaines familles des kamikazes ont commencé à se manifester auprès des autorités pour récupérer leurs corps.
Les proches de Bilal Hadfi, qui s'est fait exploser au Stade de France, se sont ainsi dit "un peu inquiets" de la réponse de l'Etat. Quant à ceux de Samy Amimour, ils souhaitent pouvoir l'enterrer "dans la plus grande discrétion", selon leur avocat, interrogé par la radio.
Tombes anonymes pour les terroristes
Le droit funéraire ne fait pas de distinction selon le casier judiciaire des personnes décédées.Selon l'article L2223-3 du Code général des collectivités territoriales, les personnes peuvent être inhumées dans le cimetière du lieu de décès, du lieu de domiciliation, ou dans une sépulture familiale.
Les villes peuvent difficilement refuser une demande d'inhumation mais peuvent toutefois invoquer un risque de troubles à l'ordre public et demander à la préfecture de statuer, précise 20 minutes.
La question s'était déjà posée en 2012 pour Mohamed Merah, et en janvier dernier, après les attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Casher. Mohamed Merah repose dans le carré musulman d'un cimetière à Toulouse. Amedy Coulibaly a finalement été enterré à Thiais, dans le Val-de-Marne. Saïd Kouachi a été inhumé à Reims, où il résidait avant les attaques. Son frère, Chérif, est à Gennevilliers. Tous quatre reposent sous une stèle anonyme et sans inscription, pour éviter qu'elles ne deviennent un lieu de pèlerinage.