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Terrorisme

Attentat de Nice: une personne relâchée, cinq toujours en garde à vue 

Autour du site de l'attentat de Nice, un strict cordon de sécurité empêche l'accès aux badauds. Une bâche a été déployée pour que l'on ne puisse pas observer le travail des spécialistes sur place, ni l'évacuation des corps.

Autour du site de l'attentat de Nice, un strict cordon de sécurité empêche l'accès aux badauds. Une bâche a été déployée pour que l'on ne puisse pas observer le travail des spécialistes sur place, ni l'évacuation des corps. - Anne-Christine Poujoulat - AFP

Le 14 juillet, un Tunisien de 31 ans a tué 84 personnes et en a blessé des dizaines d'autres au volant d'un camion lancé à pleine vitesse sur la promenade des Anglais, à Nice. Le débat sur la prolongation de l'état d'urgence est rouvert alors que les motivations du tueurs restent floues.

L'ESSENTIEL 

84 personnes ont perdu la vie, 19 blessés sont toujours entre la vie et la mort. Au total, 102 personnes sont toujours hospitalisées.

La vie de Mohamed Lahouaiej Bouhlel est passée au crible par les enquêteurs pour tenter de comprendre ce qui a poussé ce Tunisien de 31 ans à passer à l'acte.

Plusieurs personnes sont toujours en garde à vue, notamment le destinataire d'un texto envoyé par le tueur dans lequel il demandait "plus d'armes".

Le deuil national s'est achevé lundi. La promenade des Anglais est de nouveau ouverte à la circulation.

  • Le débat parlementaire sur la prolongation de l'état d'urgence jusqu'en janvier 2017 s'ouvre aujourd'hui à l'Assemblée Nationale.

Voilà l'essentiel des informations qu'il fallait retenir au terme de la journée de mardi concernant l'enquête sur l'attentat de Nice et l'état d'urgence. Ce direct est maintenant terminé. Merci de l'avoir suivi.

23h30 - Manuel Valls prédit "d'autres attentats et d'autres innocents tués"

Dans son discours devant les députés, le Premier ministre Manuel Valls a averti la France sur le risque d'autres attentats:

"Même si ces mots sont durs à prononcer, c'est mon devoir de le faire : il y aura d'autres attentats et il y aura d'autres innocents tués. Nous devons, non pas nous habituer - jamais - mais apprendre à vivre avec cette menace. A vivre avec elle et à la combattre."

22h35 - Un gardé à vue relâché

L'une des six personnes gardées à vue dans l'enquête sur l'attentat de Nice a été relâchée. Il s'agit d'un homme de 35 ans, interpellé samedi et qui était le dernier gardé à vue resté à Nice. 

Les cinq autres gardés à vue sont entendus dans les locaux des services antiterroristes à Levallois-Perret, près de Paris. L'une d'elles, un homme de 40 ans présenté comme une vieille connaissance de Mohamed Lahouaiej Bouhlel, a vu sa garde à vue prolongée au-delà de quatre jours. Cette prolongation, qui peut aller jusqu'à six jours, ne peut être décidée qu'en matière antiterroriste et en cas de menace d'attentat imminent ou pour les nécessités de la coopération internationale.

21h50 - Valls: "Je ne laisserai jamais dire qu'il y a des failles là où il n'y en a pas"

En ouverture du débat à l'Assemblée nationale sur la prolongation de l'état d'urgence, le Premier ministre s'est voulu incisif. "Je ne laisserai jamais dire qu'il y a des failles là où il n'y en a pas", a lancé aux députés Manuel Valls, ajoutant que "la main" de Hollande "n'a jamais tremblé" face au terrorisme.

Alors que les députés s'apprêtent à débattre de la prolongation de l'état d'urgence, le Premier ministre a également estimé qu'il faut "plus que jamais faire bloc" face au terrorisme. Attention aux "divisions" car "les populismes rôdent", a-t-il averti. Et d'ajouter: "Ceux qui promettent qu'on peut tout régler d'un coup de baguette magique mentent aux Français".

20h35 - Invectives entre députés LR et PS en commission

La réunion des députés sur la prolongation de l'état d'urgence a viré en début de soirée, après deux heures de discussion dans le calme, à un échange d'invectives entre élus LR et PS (voir la vidéo).

En cause: des amendements d'Eric Ciotti (LR) visant à supprimer toute automaticité de réduction de peine en matière de terrorisme ou pour étendre les possibilités de rétention de sûreté pour les détenus présentant une menace à l'issue de leur peine. Le rapporteur Pascal Popelin (PS) y a donné un avis défavorable, provoquant la colère d'élus LR qui se sont levés et ont quitté la salle. "Vous n'avez rien compris! (...) 234 morts" dans les attentats depuis début 2015, a lâché par exemple Pierre Morel-A-L'Huissier. 

Lors de la reprise, Pascal Popelin a critiqué un "incident créé" volontairement par une partie des élus LR pour aller "faire de la communication et aller dire que nous ne voulons pas protéger les Français" alors que "nous voulons une loi bien faite". Erwann Binet (PS) a dénoncé sur Twitter une stratégie pour faire retarder l'adoption de l'état d'urgence.

​​​​​​​20h05 - Chassaigne (FG) "inquiet" des possibles concessions à la droite

Le chef de file des députés du Front de gauche André Chassaigne s'est dit "inquiet" des possibles concessions du gouvernement à la droite sur l'état d'urgence. "La situation est d'une extrême gravité, mais ne faisons pas n'importe quoi!", a lancé André Chassaigne lors d'un point de presse au cours duquel il a indiqué que l'essentiel de son groupe voterait contre la prolongation.

19h05 - Le Fonds d'aide aux victimes aura "les financements nécessaires"

La ministre de la Santé a assuré que le Fonds d'aide en charge de l'indemnisation des victimes de l'attentat de Nice "recevrait les financements nécessaires", alors que certains craignent qu'il n'atteigne ses limites financières. "Toutes les personnes qui ont besoin d'être indemnisées seront indemnisées. (...) C'est un point extrêmement clair, il n'y aura pas de manque de ressources sur ce fond", a affirmé Marisol Touraine.

Le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d'autres infractions (FGTI), créé en 1986, dispose d'une réserve "pour l'année 2016 de 1,450 milliard d'euros", selon la secrétaire d'État aux Victimes, Juliette Méadel. Environ 300 à 350 millions seront prélevés pour les attaques du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, estimait en mai ce fonds.

18h30 - François Hollande appelle les Français à "vivre" et "résister"

En déplacement à Lisbonne, François Hollande a lancé un appel à résister à la peur instaurée par le terrorisme. "Je dois dire aux Français qu'ils doivent vivre et montrer cette capacité de résistance, cette conviction que nous sommes la France et que nous ne mettons pas un genou à terre alors même que l'on veut nous frapper", a dit le chef de l'État lors d'un discours devant la communauté française à l'ambassade de France au Portugal.

18h20 - En commission, feu vert des députés à l'état d'urgence jusqu'en 2017

Lors de leur travail préparatoire en commission, les députés ont donné leur feu vert à une prolongation de l'état d'urgence de six mois, jusqu'à fin janvier 2017. Le vote de cette prolongation est prévu dans la soirée dans l'hémicycle de l'Assemblée.

16h35 - Gilbert Collard va voter l'état d'urgence

Après son abstention lors du dernier vote sur la prolongation de l'état d'urgence en mai dernier, Gilbert Collard va voter pour la prolongation de ce régime exceptionnel. "Je veux donner un signal psychologique, assure le député du Gard, affilié FN. L’état d’urgence, il n'est pas seulement dans la loi, il doit être dans notre tête". S'il affirme le besoin "d'ordre pour juguler le terrorisme", il explique sur BFMTV ne se faire "aucune illusion sur la manière dont le gouvernement va utiliser l’état d’urgence". 

16h25 - François Hollande ouvert à une prolongation de l'état d'urgence au delà de trois mois

Le président de la République, en déplacement au Portugal, s'est dit "ouvert pour aller au-delà" de trois mois supplémentaires de l'état d'urgence. "Dès lors qu’il y a une attaque, dont nous ne savons pas encore si elle peut donner lieu à des répliques, dont nous ne connaissons pas encore le degré exact de complicité, ma responsabilité et celle du gouvernement c’est de prolonger au-delà du 26 juillet l’état d’urgence", a assuré François Hollande. En revanche, le chef de l'Etat a précisé qu'il "n'ajouterait pas des mesures aux mesures" s'il n'est pas certain de leur efficacité ou si elles sont contraires à la Constitution.

15 heures - Les 84 victimes décédées formellement identifiées

Le parquet de Paris a annoncé que les 84 victimes décédées lors de l'attentat sur la promenade des Anglais ont été formellement identifiées. Ce n'est qu'après cette identification que les certificats de décès et les permis d'inhumer on pu être délivrés.

14h30 - Juliette Méadel en déplacement à l'hôpital Pasteur 2 à Nice

La secrétaire d'Etat en charge de l'Aide aux victimes se rend ce mardi après-midi à l'hôpital Pasteur 2 à Nice pour rencontrer la cellule d'urgence médico-psychologique et l'équipe psychologique de l'établissement hospitalier. Lors d'une déclaration, elle devrait évoquer le dispositif d'accueil et d'accompagnement des familles à l'institut médico-légal ainsi que l'indemnisation des victimes et le financement du Fond.

13h40 - Le chef de file des députés UDI appelle au calme

Le chef de file des députés UDI Philippe Vigier a appelé mardi à "ne pas céder à des dérives de politique politicienne", après l'attentat de Nice, estimant que le contexte est "un terreau fertile" pour le Front national. "Il ne faut pas céder à des dérives de politique politicienne mais voir demain comment mieux protéger les Français, avec efficacité", a déclaré Philippe Vigier lors d'un point de presse. 

12h42 - Manuel Valls appelle à l'unité

"Si nous montrons de la division, nous faisons le jeu des terroristes" a déclaré Manuel Valls qui a appelé la classe politique à se "retrouver sur l'essentiel", à savoir "la lutte contre le terrorisme". 

"Beaucoup de parlementaires ont fait état de leurs inquiétudes sur les fractures et la peur d'une parole raciste qui se libère", "nous sommes garants de l'unité et de la protection des Français" a rappelé le Premier ministre.

Manuel Valls a par ailleurs redit qu'il ne s'opposerait pas à la volonté de la droite d'étendre à 6 mois la prolongation de l'état d'urgence. "C'est une proposition que nous n'avons aucune difficulté à étudier" a précisé le pensionnaire de Matignon.

12h22 - Jacob (LR) appelle ses députés au calme

Christian Jacob, président du groupe LR à l'Assemblée, a appelé mardi les députés de son parti au calme, à la "dignité" et à s'abstenir de tout "dérapage", lors du débat dans la soirée sur la prolongation de l'état d'urgence. 

Selon le député LR, la droite "ne peut pas ne pas voter pour l'état d'urgence".

11h45 - Hollande fera "tout pour protéger les Français"

François Hollande a assuré mardi lors du Conseil des ministres que "tout sera(it) mis en oeuvre pour protéger les Français" dans le "cadre de l'état de droit", cinq jours après l'attentat de Nice, a rapporté le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll. 

Le chef de l'Etat "a rappelé deux grands principes: tout sera mis en oeuvre pour protéger les Français; ce sera fait dans le cadre de l'état de droit, des valeurs de la République et de la démocratie" a déclaré Stéphane Le Foll, après l'adoption par le Conseil des ministres du projet de loi prolongeant l'état d'urgence.

11h35 - Menacée, l'épouse de Mohamed Lahouaiej Bouhlel déménage

L'épouse de l'auteur de l'attentat, dont elle était séparée, a dû "déménager discrètement" de son logement, où elle était soumise à des menaces depuis sa sortie de garde à vue, a-t-on appris mardi auprès de son avocat.

"Il y avait la pression des journalistes, mais elle était légère. Il y avait surtout la pression menaçante de gens venus en bas de son immeuble", a déclaré à l'AFP Me Jean-Yves Garino, confirmant des déclarations qu'il avait faites à Libération. Elle a quitté son appartement avec ses trois enfants de 5 ans, 3 ans et 10 mois, a ajouté son conseil.

L'enquête de personnalité a révélé que Mohamed Lahouaiej Bouhlel était un homme violent et battait sa femme, ainsi que sa belle-mère.

09h38 - Le PS ouvert à une prolongation de six mois de l'état d'urgence

"Le gouvernement ne s'opposera pas à l'idée de prolonger de façon raisonnable la durée de l'état d'urgence", a déclaré le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, sur iTELE. De son côté, Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée, a indiqué sur LCI n'être "fermé à rien. Six mois ça me parait acceptable, correct". 

Les Républicains ont posé lundi leurs conditions pour voter la prolongation de l'état d'urgence, après l'attentat de Nice et ont demandé, lors d'un bureau politique, la mise en place d'une "commission d'enquête parlementaire" sur ce "drame" qui a fait 84 morts.

08h33 - Un homme fiché S, sans lien avec l'attentat de Nice, arrêté en région parisienne

Un homme de 23 ans a été interpellé et placé en garde à vue dans la nuit de dimanche à lundi. 

08h29 - La personnalité de Mohamed Lahouaiej Bouhlel se dévoile

Une connaissance de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, l'auteur de l'attentat de Nice, fréquentait la même salle de sport que lui. Selon cet homme "il venait tous les jours après le travail". Qualifié de "motivé, réservé et timide", il ne "parlait pas" et "était toujours dans son coin".

08h00 - Le Drian annonce que la France a bombardé Daesh en Syrie

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé ce matin sur France Info que les forces aériennes françaises avaient opéré plusieurs raids contre des positions de Daesh dans les environs de Mossoul, ville d'Irak contrôlée par le groupe terroriste. 

Pour le ministre, "il faut continuer à frapper au cœur, frapper au cœur, ça veut dire frapper dans le sanctuaire de Daech en Irak et en Syrie."

06h52 - Manuel Valls vante les mérites de l'état d'urgence

Le Premier ministre a tenu à faire la promotion de l'état d'urgence dont il espère une prolongation par vote des parlementaires. Pour ce faire, le pensionnaire de Matignon a affirmé qu'un attentat avait été déjoué "juste avant" l'Euro. 

En réalité, il évoquait l'arrestation de Reda Kriket à Aubervilliers. Soupçonné de préparer un ou plusieurs attentats en France, Reda Kriket avait été arrêté en possession d'armes et d'explosifs. Il avait été interpellé en mars dernier soit... trois mois avant la compétition de football.

06h46 - L'attentat était prémédité et réfléchi

Selon François Molins, procureur de la République de Paris, l'attentat de Nice était "pensé et préparé" par son auteur. Le magistrat en veut pour preuves plusieurs repérages des lieux effectués par Mohamed Lahouaiej Bouhlel les jours précédant la tuerie. 

Le téléphone portable du terroriste a également révélé une fascination de son propriétaire pour les images ultra-violentes, et un intérêt certain pour l'actualité de la Syrie et de Daesh.

06h40 - Nice rend un dernier hommage aux victimes

Quatre jours après la tuerie, il a bien fallu rendre la promenade des Anglais à la circulation. Mais pour ne pas perdre les milliers de fleurs, de dessins et de bougies déposées par les passants, une chaîne humaine s'est formée afin de les déplacer et de les réunir en deux endroits désignés.

Une fois la chaussée dégagée, la promenade des Anglais a été entièrement rouverte à la circulation.

P.A.