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Prisons attaquées: Laurent Nunez appelle à maintenir la vigilance malgré une nuit d'accalmie

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Le préfet de police de Paris Laurent Nunez a assuré ce vendredi 18 avril sur BFMTV-RMC qu'aucun incident n'a été recensé la nuit passée dans les prisons d'Île-de-France, après une série d'attaques coordonnées.

Un dispositif maintenu. Le préfet de police de Paris Laurent Nunez a assuré ce vendredi 18 avril sur BFMTV-RMC que "l'attention sera soutenue autour de la sécurité des personnels pénitentiaires autant de temps qu'il le faudra", après une série d'attaques coordonnées dans des centres pénitentiaires pendant trois nuits d'affilée.

"Je ne dirais pas que c'est fini. Il faut se féliciter qu'on n'ait pas de fait nouveau à ma connaissance, au moment où je vous parle pour l'agglomération parisienne. Mais ça ne veut pas dire du tout que c'est fini. Les deux ministres (de la Justice et de l'Intérieur NDLR) nous ont demandé d'être vigilants, de l'être dans la durée", a déclaré le préfet.

Pendant trois nuits, entre dimanche et mercredi, plus d'une dizaine de faits ont été recensés contre des prisons ou des agents pénitentiaires, dont "neuf directement, contre des établissements pénitentiaires et également, une fois, contre un établissement de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ)". Par ailleurs, "deux faits plus lourds ont été commis avec des armes à feu" à Toulon à Aix-Luynes, sans faire de victime.

La piste du narcotrafic?

Concernant l'évolution de l'enquête, Laurent Nunez assure que "les investigations sont en cours, elles vont se poursuivre. Il n'y a aucun doute sur le fait qu'on retrouvera les auteurs. Nous sommes tout à fait déterminés". 

"Il n'y a pas de piste définitivement confirmée tant que ces investigations n'auront pas été au bout, mais on peut penser que cette action a quand même quelques rapports avec le narcotrafic, plutôt que l'ultragauche ou l'ingérence étrangère", soutient le préfet de police.

"L'intime conviction qu'un certain nombre de nos agents du ministère de l'Intérieur ont, c'est plutôt la piste du 'narcoracaille', du narcotrafic", avait déjà estimé jeudi sur RTL le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.

Remonter "la moindre menace"

Dans la plupart des actions recensées depuis dimanche, de mystérieuses inscriptions "DDPF", apparemment pour "défense des droits des prisonniers français", ont été retrouvées.

Pour Laurent Nunez, la présence de ces tags "donne une indication quand même assez précise sur le fait qu'on est sur des gens qui veulent faire pression sur les autorités politiques, sur la politique de fermeté qui est menée".

"Là où on doit être attentif et tirer les conséquences de ces actions, c'est sur la protection des personnels pénitentiaires (...). La priorité, c'est la protection des personnels", soutient par ailleurs le préfet de police, appelant à ce que "le moindre indice, la moindre menace" soit remonté "pour que nous puissions prendre les mesures adéquates".

Le procureur de la République antiterroriste a indiqué jeudi qu'il n'y avait, pour le moment, "pas de piste qui soit privilégiée" dans cette enquête.

Juliette Desmonceaux