"Je ne me laisserai pas faire": Nicolas Sarkozy "remercie" ses soutiens après sa condamnation

Dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux ce jeudi 2 octobre, Nicolas Sarkozy prévient qu'il "ne laissera pas tomber la France et les Français" après sa condamnation.
"Je surmonterai cette épreuve", poursuit l'ancien chef de l'État. Ce dernier "remercie" ses soutiens pour les "milliers et des milliers de témoignages" de soutien qui lui "donnent une force indomptable" dans cette "épreuve difficile" pour lui et ses proches. "Nous allons vaincre, parce que la vérité et l'innocence doivent triompher", clame Nicolas Sarkozy, une semaine après sa condamnation.
L'ancien chef de l'État a été condamné jeudi dernier à cinq ans de prison avec mandat de dépôt à effet différé avec exécution provisoire dans l'affaire dite des "financements libyens" de sa campagne présidentielle de 2007. Il est convoqué le 13 octobre par le Parquet national financier pour connaître les modalités de son incarcération.
Des "faits d'une gravité exceptionnelle", d'après le tribunal
Pour motiver sa décision, le tribunal note que Nicolas Sarkozy a "constitué" une association de malfaiteurs avec deux de ses proches, Brice Hortefeux et Claude Guéant, ainsi qu'avec l'homme d'affaires Ziad Takieddine. Une association de malfaiteurs qui "avait pour but de lui procurer un avantage dans la campagne électorale et de lui permettre d'accéder à la plus haute fonction et de l'exercer pendant cinq années."
Des "faits d'une gravité exceptionnelle", d'après le tribunal qui estime que cela est de "nature à altérer la confiance des citoyens" envers leurs responsables politiques.
Parmi les points dans le jugement qui suscitent la colère de Nicolas Sarkozy figure le mandat de dépôt à effet différé avec exécution provisoire, qui l'envoie directement en prison, malgré son appel. Une décision justifiée par "l'exceptionnelle gravité des faits" et le "quantum de la peine prononcée". Les magistrats ont "tenu compte de la nécessité d'organiser la vie professionnelle" de Nicolas Sarkozy pour n'appliquer cette mesure qu'avec effet différé. Selon l'ex-chef de l'État, "rien ne justifiait de prononcer" cette exécution provisoire qui a pour objectif de "l'humilier".
Depuis la condamnation de l'ancien président, des magistrats, dont la présidente du tribunal judiciaire de Paris Nathalie Gavarino, sont menacés de mort. Ces "réactions haineuses" contre les magistrats correspondent à "des menaces de la tondre, de la guillotiner et la diffusion d'images sexuelles infâmes", selon la procureure générale de la République de Paris Laure Beccuau. Deux enquêtes distinctes ont été ouvertes par le parquet de Paris.