DIRECT. Procès Jubillar: l'amant de Delphine Jubillar défend les gendarmes qui "ont fait un travail énorme"

Emmanuelle Franck (d), avocate de Cédric Jubillar, accusé de la disparition de sa femme Delphine, et d'autres personnes attendent la reprise du procès dans la salle d'audience du palais de justice du Tarn, le 6 octobre 2025 à Albi - Lionel BONAVENTURE
L'ESSENTIEL
- Ce jeudi, deux témoignages sont très attendus: ceux des deux ex-compagnes de Cédric Jubillar, rencontrées après la disparition de Delphine. L'une d'elle, Jennifer C., affirme notamment avoir recueilli des aveux précis de son ex-conjoint. Lire l'article
- Hier matin, la mère de Cédric Jubillar, Nadine F., a déposé au tribunal d'Albi. Assurant s'être constituée partie civile pour ses petits-enfants, elle a dit regretter de ne pas avoir pris plus sérieux les menaces de son fils envers Delphine Jubillar. Lire l'article
- Ce sont ensuite cinq codétenus qui ont témoigné, mercredi après-midi. Deux d'entre eux nient avoir recueilli les aveux de Cédric Jubillar. L'un assure ne se souvenir de rien. Les deux derniers disent en revanche que l'accusé s'est vanté d'avoir "commis le crime parfait". Lire l'article
- Cette troisième semaine était l'une des plus attendues au procès Jubillar, notamment parce que des témoins clés défilent à la barre, à l'image de l'amant, des voisins du couple et de deux ex-compagnes de l'accusé. Cédric Jubillar lui-même doit être longuement interrogé vendredi. Lire l'article
À la barre, une ex-compagne de Cédric Jubillar empêtrée dans ses contradictions
Depuis qu'elle est arrivée à la barre, le discours de Séverine L. est traversé par les contradictions. Elle l'affirme, elle "ne pense pas que Cédric l'ait fait", et pourtant, la manière dont elle décrit son ancien compagnon met en lumière tous ses doutes.
Selon elle, non, Cédric n'est "pas spécialement un menteur". Mais une seconde après, il soutient qu'"il peut mentir et vous regarder droit dans les yeux en vous disant 'non, c’est pas vrai'".
Non, Cédric n'était pas "violent avec ses enfants", mais elle confirme avoir dit pendant l'enquête: "Il met des claques (à Louis, NDLR) d’une telle violence que j’aimerais pas les prendre. Quand il le punit il le met par terre comme un chien."
Me Philippe Pressecq, avocat de la cousine de Delphine Jubillar, la questionne: "Vous avez dit cinq fois que vous vous étiez demandé s’il était coupable. Vous connaissez l’hybristophilie?" Il s'agit de l'attirance d'une femme envers un criminel.
"Je suis pas folle pour me mettre avec quelqu’un (qui a tué son épouse)", insiste Séverine L.
"Si j'avais trouvé quelque chose, je serais allée le dire", assure l'ex-compagne de Cédric Jubillar
Toujours à la barre, Séverine L. revient sur ses rencontres avec "Marco", ex-codétenu de Cédric Jubillar à la prison de Seysses, libéré en octobre 2021.
Après sa libération, "Marco" prend contact avec elle pour lui remettre un courrier de la part de Cédric Jubillar. Elle le rencontre ensuite plusieurs fois autour d'un café. À chaque fois, "Marco" lui demande "Il t'a rien dit, Cédric?", explique-t-elle.
"La quatrième fois, je lui ai dit 'pourquoi, il devrait me dire quelque chose?'. Il m’a dit 'oui, mais c’est pas à moi de le dire'. Je lui ai dit 'tu m’en as trop dit ou pas assez'. Il m’a dit qu’apparemment, il l’aurait tuée (Delphine, NDLR) et ils auraient pas trouvé le couteau", déroule-t-elle.
À ce moment-là, "Marco" lui demande si elle sait où se trouve la fameuse "ferme qui a brûlé", où Cédric Jubillar a dit avoir enterré le corps de son épouse. Mais elle refuse de l'y conduire, par peur qu'un traceur ait été placé sur sa voiture.
Interrogée par l'avocat général, Séverine L. affirme enfin: "Si j’avais trouvé quelque chose, je serais allée le dire, quand même."
L'ex-compagne de Cédric Jubillar, Séverine L., nuance les "violences" de l'accusé sur son fils
Interrogée sur le comportement de Cédric Jubillar envers ses enfants, Séverine L. affirme d'abord qu'il "s’en occupait super bien." "Il était bien calé sur les horaires, faire les devoirs, les mettre au lit, leur faire un câlin chacun dans leur chambre…", décrit-elle.
Elle reconnaît pourtant ensuite que Louis avait peur de son père. "Quand je suis partie, Louis m’a dit ‘non, ne pars pas s’il te plaît…'", poursuit-elle, évoquant des épisodes lors desquels Cédric "tirait l'oreille" de son fils, alors âgé de 6 ans.
Placée sur écoute lors de l’enquête, elle avait déclaré lors d’une conversation que Cédric Jubillar était souvent "violent" avec Louis. Aujourd'hui, à la barre, elle nuance en mettant cette attitude sur le compte de ses traumatismes passés: "Il m’avait parlé de son enfance, qu’il a subi des violences de son beau-père. Je me suis dit que peut-être il reproduisait."
Séverine L., ex-compagne de Cédric Jubillar, dit avoir "eu des doutes"
Séverine L. s'avance à son tour à la barre, lunettes sur le nez et longs rajouts blonds sous forme de tresses.
"Je regrette pas du tout ma relation avec Cédric", déclare-t-elle en premier lieu.
Elle explique avoir ignoré que son fils avait fréquenté Cédric Jubillar lors de soirées poker par le passé jusqu'à ce qu'elle rencontre ce dernier. Le 10 avril 2021, lors d'une battue, elle tombe sur un pull, mais les gendarmes ne s'y intéressent pas.
Elle se rend alors chez Cédric Jubillar pour lui demander son avis. Ce dernier assure ne pas reconnaître le pull en question, mais une relation entre les deux s'installe.
"J’étais curieuse aussi, je me suis dit pourquoi pas me mettre en relation avec lui pour en savoir un peu plus. (...) J’ai eu des fois des doutes parce qu’il cherchait pas trop sa femme, mais je me suis pas dit que c’était lui qui avait fait du mal à Delphine", affirme-t-elle.
"Ça m’est arrivé de penser que c’était lui. Mais au jour d’aujourd’hui, je pense pas que ce soit lui", précise-t-il.
Pour le fils d'un ex-compagne de Cédric Jubillar, l'accusé est innocent
Le fils de Séverine L., avec qui l'accusé a noué une relation pendant quelques mois lors des recherches autour de la disparition de Delphine Jubillar, confie son sentiment à la barre aujourd'hui.
Il détaille que, selon lui, la mention du corps enterré "près d'une ferme qui a brûlé" était une "blague".
"C'est toujours mon sentiment. Pour moi, il l'a pas fait", lance-t-il.
Le fils d'une ex-compagne de Cédric Jubillar à la barre
L'audience est ouverte. Elle démarre avec le témoignage du fils d'une ex-compagne de Cédric Jubillar. Ce dernier explique avoir rencontré l'accusé bien avant que sa mère ne commence à le fréquenter.
Vers 2010, raconte-t-il, avec sept ou huit amis, ils allaient régulièrement jouer "au poker mais sans argent" et à la "console" chez le peintre-plaquiste. Lors de ces soirées, Delphine était de garde à la clinique.
Puis, en 2013, Cédric Jubillar déménage à Cagnac-les-Mines. Ils ne se reverront que plus tard, alors que sa mère, Séverine L., se lance dans les recherches après la disparition de Delphine Jubillar.
Le jeune homme ne note pas de changement notable, toujours "un peu foufou, un bon délire, il aimait la vie".
"Les gendarmes ont fait un travail énorme", assure l'amant de Delphine Jubillar
Alors que le travail des gendarmes sur la disparition de Delphine Jubillar est pointé du doigt par la défense de Cédric Jubillar durant son procès, l'amant de la disparue prend la défense des militaires.
"Les gendarmes, sur un travail de cinq ans, ils ont fait un travail énorme", déclare à RTL, Donat-Jean Maquet.
"Je veux pouvoir me recueillir", déclare l'amant de Delphine Jubillar
Interrogé par RTL sur le procès de Cédric Jubillar, l'amant de Delphine, assure qu'il veut désormais que le corps de son amante soit retrouvé.
"Je veux que Delphine soit retrouvée. Je veux aujourd'hui pouvoir me recueillir", indique Donat-Jean Maquet.
"C'est un coup d'épée dans l'eau", l'amant de Delphine Jubillar étrille la défense de Cédric Jubillar
Durant le procès de Cédric Jubillar, la défense de l'accusé a assuré que le téléphone de l'amant de Delphine Jubillar avait borné près du domicile du couple. Une accusation que Donat-Jean Maquet démonte.
"C'est un coup d'épée dans l'eau de la défense", assure l'amant sur RTL.
L'amant de Delphine Jubillar assure avoir "l'intime conviction" de la culpabilité de Cédric Jubillar
Interrogé, ce jeudi 9 octobre sur RTL, l'amant de Delphine Jubillar, Donat-Jean Maquet assure avoir "l'intime conviction" de la culpabilité de Cédric Jubillar.
"C'était une blague", répond l'accusé à ses codétenus
Alors que deux anciens codétenus ont affirmé hier avoir entendu Cédric Jubillar se vanter du meurtre de son épouse en détention, ce dernier a une fois encore nier toute culpabilité.
L'un de ses ex-codétenus, "Marco", a déclaré avoir recueili des confidences de sa part, mentionnant qu'il avait enterré le corps de Delphine Jubillar "près d'une ferme qui a brûlé à côté d'un grand arbre".
Oui, confirme l'intéressé, il a bien parlé d'une ferme qui a brûlé, "mais c'était une blague" pour qu'on le laisse tranquille, assure-t-il.
Cédric Jubillar s'est-il vanté du meurtre de son épouse? D'anciens codétenus divisés
L'après-midi du mercredi 8 octobre a été consacrée aux témoignages de cinq de ses ex-codétenus.
Si deux d'entre eux nient avoir entendu Cédric Jubillar se vanter du meurtre de son épouse et qu'un troisième dit ne se souvenir de rien, les deux derniers témoins ont relaté que l'accusé "fanfaronnait" en détention, se targuant d'avoir "commis le crime parfait".
La mère de Cédric Jubillar "regrette" de ne pas avoir pris au sérieux les menaces de son fils
Hier matin, l'audience s'est ouverte avec le témoignage de Nadine F., mère biologique de Cédric Jubillar.
Celle-ci a réaffirmé avoir été témoin de menaces de mort de son fils à l'encontre de Delphine Jubillar, trois semaines avant sa disparition.
Elle dit "regretter" de ne pas y avoir prêté davantage attention, à l'époque.
Les témoignages de deux ex-compagnes de l'accusé très attendus
Bonjour à toutes et tous, bienvenue dans ce nouveau direct consacré au douzième jour du procès Jubillar.
Il s'agit d'une journée très attendue car deux anciennes compagnes de Cédric Jubillar, Séverine L. et Jennifer C. doivent témoigner.
La seconde devrait déposer en visioconférence, ayant fait savoir que son état de santé ne lui permettait pas de se déplacer devant la cour.