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Police-Justice

Chevaline: l'ex-suspect écrit à Hollande et lui réclame des explications

Un panneau indicatif à l'entrée de Chevaline, le 18 février 2014.

Un panneau indicatif à l'entrée de Chevaline, le 18 février 2014. - -

Éric Devouassoux, ex-suspect de la tuerie de Chevaline, a perdu son emploi. Il va écrire à François Hollande, non pas pour demander des excuses, mais pour obtenir "des explications".

L'ex-suspect de la tuerie de Chevaline, qui a perdu son emploi à la suite de son interpellation, va écrire au président François Hollande pour lui demander des "explications", a-t-il déclaré mercredi à l'AFP.

"Je suis deux fois victime dans cette affaire. Je voudrais savoir si le président de la République trouve cette situation normale", a expliqué Éric Devouassoux, 48 ans, confirmant une information de RTL. Dans ce courrier, l'ancien policier municipal de Menthon-Saint-Bernard, en Haute-Savoie, qui passa quatre jours en garde à vue en février, entend demander "des explications et une clarification". "Des excuses, je n'en veux pas", précise-t-il.

"J'ai été mis en cause. Ils ont saisi mes motos, mes ordinateurs, mes cartes grises et ils ne m'ont rien rendu. Je suis dans une situation économique difficile, j'aimerais vendre ce matériel pour pouvoir vivre un peu", a-t-il expliqué.

"1.000 euros par mois"

Inscrit à Pôle emploi depuis février, Éric Devouassoux affirme ne pas disposer de Sécurité sociale et vivre avec "1.000 euros par mois" d'allocations chômage. Il réclame un "assouplissement" de son contrôle judiciaire pour pouvoir chercher du travail en Suisse.

Collectionneur d'armes de la Seconde Guerre mondiale, Éric Devouassoux, qui travaillait à Genève dans la surveillance, avait été interpellé en février dernier après la diffusion du portrait-robot d'un homme recherché dans l'enquête sur la tuerie de Chevaline. Les auditions et les perquisitions menées après son interpellation n'avaient pas permis d'établir un lien entre cet homme et le meurtre par balles de Saad al-Hilli, 50 ans, sa femme de 47 ans, sa belle-mère de 74 ans, et de Sylvain Mollier, 45 ans.

Elles avaient en revanche permis de mettre au jour l'existence d'un trafic d'armes pour lequel l'un des amis de l'ex-policier avait également été interpellé. Pour cette affaire de trafic d'armes, Éric Devouassoux a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.

A. D. avec AFP