Tuerie de Chevaline: que va devenir l'ex-policier interpellé?

La gendarmerie scientifique, le 18 février 2014. - -
L'interpellation d'un homme laissait présager d'une issue dans l'affaire de la tuerie de Chevaline. En réalité, l'énigme reste entière: l'ADN de l'ancien policier municipal ne correspond pas à ceux retrouvés sur la scène de crime, et aucun lien direct n'a pu être établi, malgré un faisceau d'indices concordants.
La garde à vue d'E., 48 ans, qui a débuté mardi matin, peut toutefois se prolonger jusqu'à samedi. Et ce sera probablement le cas, car en perquisitionnant son domicile, les enquêteurs sont tombés sur une autre affaire... Ils ont trouvé un très grand nombre d'armes.
Détonateurs, explosifs et pistolets
Une quarantaine d'objets de guerres ont été saisies au total, dont des pistoles anciens, des fusils, des grenades, des explosifs... Un autre homme, proche de l'ancien policier municipal et qui avait tenté de fuir lors de son interpellation devrait lui aussi être concerné par l'ouverture prochaine d'une information judiciaire pour trafic d'armes. Ils risquent tout deux jusqu'à dix ans de prison.
Le procureur Eric Maillaud a indiqué qu'il envisageait de requérir la détention provisoire à l'encontre des deux suspects pour trafic d'armes. Au-delà des objets de collection, "ce sont les détonateurs et les munitions qui me posent davantage question", a conclu le magistrat.