Municipales 2026: la course à la mairie de Paris va s'accélérer en 2025

Alors que l'année 2025 n'a pas encore commencé, la course à la mairie de Paris, elle, est bel et bien lancée depuis qu'Anne Hidalgo a annoncé qu'elle n'y briguera pas un troisième mandat à la tête de la capitale.
Une vingtaine de têtes de listes, déclarés et non déclarés, sont sur la ligne de départ pour les élections municipales à Paris. En 2025, ils mèneront une campagne intense pour 2026.
C'est à gauche, où les candidats sont les plus nombreux. Avec tout d'abord deux candidats chez les socialistes. Le premier à s'être lancé dans la course: Emmanuel Grégoire, député et ancien premier adjoint d'Anne Hidalgo, soutenu par les militants.
Le second: Rémi Féraud, sénateur et président du groupe Paris en commun au conseil de Paris, moins connu du grand public mais soutenu par la maire sortante. "Rémi est l'homme de cette stabilité et de se rassemblement", assurait Anne Hidalgo le 28 novembre dernier.
Les deux hommes s'affronteront le 13 mars prochain, dans un vote interne du parti. Une date clé pour l'avenir de la candidature socialiste en 2025.
Les écologistes plaident pour une gauche unie
Les deux candidats s'accordent en refusant tout deux une union de la gauche avec LFI, ni au premier, ni au second tour. Jean-Luc Mélenchon lui-même s'oppose à tout accord avec les socialistes à Paris. Une vision à l'encontre de celle des militants écologistes, qui quant à eux souhaitent une liste d'union dès le premier tour.
"On le voit: la gauche peut résister quand elle est unie", assure Antoine Alibert, cosecrétaire des Écologistes de Paris, au micro de BFM Paris Île-de-France. "C'est ce que les écologistes décident de faire."
Et dans le parti, cinq candidats se positionnent déjà pour devenir chefs de file de la gauche en 2026: David Belliard, adjoint en charge de mobilité et candidat des écologistes en 2020; Yannick Jadot, sénateur écologiste de Paris; Anne-Claire Boux, adjointe en charge de la santé; Aminata Niakaté, conseillère de Paris et enfin Fatoumata Koné, présidente du groupe Les écologistes.
LFI et les communistes dans la course
Dernière composante de l'exécutif parisien: les communistes. Ces derniers ont d'ores et déjà désigné Ian Brossat comme tête de liste. En 2020, ils avaient fait union avec le socialiste dès le premier tour.
La France insoumise, de son côté, doit désigner sa tête de liste entre mars et juin. Elle sera composée de binômes paritaires. Il pourrait s'agir des députés parisiens Sophia Chikirou et de Rodrigo Arenas.
Rachida Dati "prête"
De l'autre côté de l'échiquier politique, là encore, des candidats déclarés et des hypothèses qui devraient se confirmer ou non en 2025.
Au centre et à droite, les noms de l'ancien Premier ministre Gabriel Attal et de l'ancien ministre des Transports Clément Beaune sont évoqués. Du côté d'Horizons, le parti d'Édouard Philippe, Pierre-Yves Bournazel a été désigné candidat.
Enfin, du côté des Républicains, Rachida Dati est déclarée depuis de nombreux mois pour retenter sa chance à la course à l'Hôtel de ville. La ministre de la Culture et maire du 7e arrondissement a tenu une première réunion publique en décembre pour la liste "Changeons Paris ensemble". "Nous, on est prêts", a-t-elle assurée.
Pour représenter sa famille politique, elle pourrait affronter l'ancien maire du 16e arrondissement et sénateur Francis Szpiner.
À l'extrême droite, le député européen Thierry Mariani devrait représenter le Rassemblement national.
Les contours de la bataille pour la mairie de Paris se définiront en 2025, avant des derniers mois de campagne intenses et un premier tour en mars 2026. À l'issue de ces élections, la capitale aura un nouveau maire.
Mais avant la fin du mandat d'Anne Hidalgo, son entourage promet qu'elle donnera encore le tempo, et sera maire jusqu'au bout. Elle devrait annoncer une nouvelle votation citoyenne dans les prochains jours.