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Paris Île-de-France

Municipales à Paris: une réunion publique aux airs de lancement de campagne pour Rachida Dati

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Le groupe Changer Paris a lancé son cycle de réunions publiques "Changeons Paris ensemble", une façon pour la candidate de droite d'aborder les sujets prioritaires de sa campagne pour les municipales de 2026.

"Changeons Paris ensemble." La ministre démissionnaire de la Culture et maire du 7e arrondissement de Paris, Rachida Dati, tenait ce mercredi 11 décembre une réunion publique sur la question du surtourisme dans la capitale.

Un meeting qui avait toutefois des airs de lancement de campagne en vue des élections municipales de 2026, compte tenu du bilan à peine voilé qu'elle a dressé des deux mandats d'Anne Hidalgo.

"C'est 125.000 Parisiens qui ont quitté Paris depuis que madame Hidalgo est maire", a-t-elle notamment déclaré lors de cette réunion.

"Nous, on est prêts"

Parmi les thèmes abordés autour de tourisme revenait notamment celui de la sécurité, en particulier aux abords des grands sites touristiques. Rachida Dati a ainsi évoqué la piétonnisation du pont Iéna, déclarant que "c'est 90% de touristes, et ça a amplifié la délinquance. Ce qui est fluide, ce n'est pas la mobilité, c'est la délinquance".

La candidate de droite à la mairie de Paris en a profité pour présenter les solutions qu'elle voudrait voir mises en place sur ces questions: "Moi, je suis pour les caméras, je suis pour une police municipale armée, formée, équipée, dédiée sur certains sites."

Rachida Dati s'est aussi exprimée sur la question de mettre en place un droit d'entrée à Notre-Dame, une suggestion qu'elle avait déjà formulée en octobre et qui était loin d'avoir fait l'unanimité. La candidate présente toutefois cette possibilité comme une solution pour permettre de financer la restauration des lieux de cultes parisiens, en proposant notamment de mettre en place un tarif différencié entre les visiteurs européens et des autres pays.

"Le gars qui vient d'Australie ou du Brésil, il n'est plus à 30 euros près. Une fois qu'il est là, il ne dira pas que c'est trop cher. Je n'ai pas beaucoup de chances de fidéliser un Australien, donc autant qu'il paye. S'il ne revient pas, ce n'est pas grave", a-t-elle déclaré, ajoutant qu'elle ne "désespère pas" de parvenir à instaurer ce droit d'entrée.

La candidate de droite n'a pas non plus caché ses motivations derrière les questions abordées lors de cette réunion publique: "Tous ces sujets-là sont des sujets qui vont être nos sujets de campagne. J'allais dire: nous, on est prêts."

Une manière "d'avoir des idées"

Si cette réunion n'avait pas pour but de convaincre mais plutôt de prendre le pouls des Parisiens sur les différents sujets prioritaires de la maire du 7e arrondissement, Rachida Dati a su trouver son auditoire.

"J’ai vu en elle quelqu’un qui cherche à trouver un compromis, surtout à trouver les bonnes solutions. On voit l’engagement qui va au-delà d’un mandat", déclare Louay, 23 ans.

Marie-Hélène, qui vit dans le Marais depuis 54 ans, déplore quant à elle de voir son quartier "plutôt en déclin pour beaucoup de choses: d’insécurité, de circulation, de prostitution, de drogues, d’alcool..."

Cette réunion publique, "c’est une manière pour Rachida Dati d’avoir des idées, de se nourrir de ses échanges avec les Parisiens", explique David Alphand, co-président du groupe Changer Paris. "C’est important parce qu’effectivement, demain, il y aura une échéance électorale, et chacun s’y prépare, y compris la droite parisienne avec Rachida Dati."

Le groupe Changer Paris organisera dans les mois à venir ce même type d'atelier-échange dans les différents arrondissements de la capitale.

Bettina de Guglielmo,Nicolas Dumas avec Laurène Rocheteau