Municipales à Paris: vers un vote interne le 13 mars pour départager Rémi Féraud et Emmanuel Grégoire

Emmanuel Grégoire et Rémi Féraud. - AFP
Qui défendra les couleurs du Parti socialiste (PS) lors des prochaines élections municipales à Paris, en mars 2026? À ce jour, deux candidats ont officiellement posé un pied sur la ligne de départ. En l'occurrence Rémi Féraud, sénateur de la capitale, adoubé par Anne Hidalgo, et Emmanuel Grégoire, député et ex-premier adjoint de l'actuelle édile.
Une chose est à peu près certaine: le sort des deux élus rose sera départagé au printemps par un vote des adhérents au PS de Paris. Le mois de mars est privilégié, et notamment la date du 13, relate La Tribune Dimanche.
Mais à ce stade, le bureau fédéral socialiste n'a encore acté aucune date. Selon nos informations, elle ne sera connu qu'en janvier.
La prudence est de mise
"Il y a des échanges en cours avec les deux candidats déclarés à ce jour", rapporte à BFM Paris Île-de-France une source proche de Lamia El Aaraje, la première secrétaire de la Fédération parisienne du PS.
À en croire les proches d'Emmanuel Grégoire, les discussions ont atteint un stade avancé. La date choisie, rappelle notre source, "est le fruit d’un accord entre Rémi Féraud, Lamia El Aaraje et Emmanuel Grégoire".
Du côté de Rémi Féraud, on joue la carte de la prudence. D'après son entourage, le sénateur rose se veut "prudent sur les dates", compte tenu du "contexte politique national".
L'ex-maire du 10e arrondissement espère cependant que le scrutin interne "ait lieu d'une manière à ce qu'il nous laisse le temps suffisant d'une campagne, c'est-à-dire au moins un an", avait-il lancé dans l'émission Île-de-France Politiques le 28 novembre.
"Pas de raison de précipiter les choses"
En temps voulu, la Fédération socialiste de Paris publiera la circulaire qui fixera définitivement les règles et modalités du vote.
"Il n’y a pas de raison de précipiter les choses. Ce sont des candidatures légitimes qui s’expriment", pointent les proches de Lamia El Aaraje. Son rôle sera "d’organiser les choses et de veiller au bon déroulé du processus démocratique".
Ce scrutin interne au PS doit permettre d'unir le parti derrière un unique candidat. "Je sais que moi-même et mon challenger respecterons ce verdict-là parce qu'au-delà de nos ambitions personnelles, au-delà de nos petits destins personnels, ce qui importe le plus c'est l'aventure collective qu'on construit", plaidait jeudi dernier Emmanuel Grégoire à notre micro. Et le député parisien d'ajouter: "Je n'ai aucun doute là-dessus, au lendemain du vote d'investiture, nous serons tous ensemble."
L'étape suivante, pour le vainqueur, sera d'agréger les forces de gauche, mis à part La France insoumise, derrière la même bannière pour garder la main sur l'hôtel de ville.