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Municipales à Paris: Emmanuel Grégoire "regrette" le non-soutien d'Anne Hidalgo, mais se rangera derrière le vote des socialistes

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Comme le sénateur Rémi Féraud, adoubé par la maire, le député vise l'hôtel de ville en 2026. Leur sort sera tranché en mars prochain.

Il décrit Rémi Féraud comme son "challenger". Socialiste, à l'instar du sénateur de Paris, Emmanuel Grégoire brigue la mairie de la capitale et la succession d'Anne Hidalgo en 2026. Mais ce n'est pas le député que l'édile a choisi de soutenir, c'est bien son concurrent.

Cette décision, Emmanuel Grégoire la "regrette", a-t-il reconnu ce jeudi 12 décembre dans l'émission Île-de-France Politiques. Pour autant, assure le parlementaire, cela n'entâche pas sa relation avec la maire de Paris, dont il a été "dix ans son adjoint, six ans son premier adjoint".

Les deux hommes ne seront pas sur la ligne de départ en 2026. Leur sort sera tranché par les militants socialistes en mars prochain.

"Je sais que moi-même et mon challenger respecterons ce verdict-là parce qu'au-delà de nos ambitions personnelles, au-delà de nos petits destins personnels, ce qui importe le plus c'est l'aventure collective qu'on construit", plaide l'ex-premier adjoint d'Anne Hidalgo.

"Je n'ai aucun doute là-dessus: au lendemain du vote d'investiture, nous serons tous ensemble."

Une union mais sans La France insoumise

La victoire aux élections municipales passera par l'union de la gauche. Un attelage qui a fait ses preuves par le passé: "Nous sommes une histoire commune. Depuis 2001 et l'élection de Bertrand Delanoë, les écologistes, les communistes et les socialistes travaillent ensemble. De façon exigeante. On n'est pas d'accord sur tout. Chacun sait apporter ses forces, ses priorités".

Les discussions menées en amont du scrutin permettront "d'établir la colonne vertébrale d'un programme commun de la gauche à Paris qui sera utile pour l'avenir", veut croire Emmanuel Grégoire.

Pas question pour autant d'incorporer La France insoumise dans ce projet d'union. "Ils ne le souhaitent pas et je ne le souhaite pas", évacue l'intéressé.

La députation, "pas un tremplin"

En cas d'accession à l'Hôtel de ville, Emmanuel Grégoire rendra son écharpe de député. Une obligation légale. Le Francilien de naissance nie cependant avoir considéré son strapontin de parlementaire comme "un tremplin" vers la mairie centrale. Et met en avant des "circonstances exceptionnelles": une dissolution de l'Assemblée nationale au cœur de l'été et "la menace de l'arrivée de l'extrême droite" à Matignon.

Emmanuel Grégoire tient à le rappeler, son "challenger" est lui aussi parlementaire depuis peu. Il a été "élu à peine sept mois avant [lui] sénateur. Ce n'est pas moins important d'être sénateur", rembobine l'ancien premier adjoint.

Et si l'Assemblée nationale était de nouveau dissoute avant les élections municipales? Emmanuel Grégoire l'assure, s'il reçoit la confiance des adhérents socialistes au printemps, il ne visera pas une réélection au palais Bourbon.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions