Municipales 2026 à Paris: Rémi Féraud veut que le vote des militants PS se déroule rapidement

Pas de doute, à Paris, la course à la mairie est bien lancée. Et dans ce marathon d'un an et demi, deux candidats s'affrontent déjà: Rémi Féraud et Emmanuel Grégoire. Le premier a été adoubé par Anne Hidalgo, qui a annoncé ne pas se représenter en 2026. Le deuxième, est un ancien premier adjoint de la maire de Paris, désormais député de la capitale.
Les deux, membre du Parti socialiste, souhaitent une alliance de la gauche entre écologistes et communistes, en excluant LFI. Mais comme ils se présentent sous la même bannière, ce sont les militants de la fédération parisienne du parti qui devront les départager sous forme d'un vote. Rémi Féraud, invité de BFM Paris Île-de-France ce jeudi 28 novembre au soir, a appelé à un scrutin rapide.
"Je souhaite qu'il ait lieu d'une manière à ce qu'il nous laisse le temps suffisant d'une campagne, c'est-à-dire au moins un an", a-t-il lancé.
"L'objectif: c'est la victoire de la gauche"
Désormais, tous les regards sont tournés vers le PS. "Ce n'est pas moi qui décide des règles. Il faudra que la fédération socialiste de Paris organise un scrutin, un vote militant", insiste Rémi Féraud.
Pour lui, "l'objectif, ce n'est pas la primaire, c'est mars 2026 et la victoire de la gauche." D'après les statuts du PS, la désignation du candidat socialiste à Paris doit être également approuvée par le bureau national. "Je ne doute pas que le Parti socialiste prenne en compte le vote des socialistes parisiens", se rassure le candidat, sénateur de Paris et ancien maire du 10e arrondissement.
Mais ce dernier jouit d'une faible notoriété. Inconnu de nombreux Parisiens, il va devoir effectuer une campagne active.
"Je crois qu'on commence déjà à le savoir, mais c'est pour ça que je pense qu'il faut une campagne d'au moins un an", appuie-t-il, se servant de l'exemple des anciens maires de Paris.
"Je ne m'inquiète pas du tout. Il y avait la même ironie avec Bertrand Delanoë ou avec Anne Hidalgo, je pense même que c'est bien qu'il y ait un renouvellement dans les têtes."
Mais pas facile de faire sa place lorsque même sa fidèle alliée, Anne Hidalgo, lors d'un déplacement ce jeudi, laisse échapper un lapsus. "À certains moments, il y en a qui peuvent plus rassembler que d'autres. C'est tout à fait le cas d'Emmanuel Grégoire. Euuuuh de...Rémi Féraud", a-t-elle lancé ce matin. "Ce n'est rien de très signifiant ni de très dramatique", réagit l'intéressé.
Quel projet pour Paris?
Et l'entente entre les deux anciens collègues et alliés à la mairie de Paris sera-t-elle bonne? Difficile à prédire, tant la pique lancée par Emmanuel Grégoire mercredi soir a annoncé la couleur. "Je regrette qu'il soit l'instrument d'une vengeance d'Anne Hidalgo", lançait alors le candidat sur le plateau de RTL.
Plus tempéré, Rémi Féraud a répondu sur BFM Paris Île-de-France. "Il a dit qu'il était pour l'apaisement... Mais je ne crois pas être un instrument, je ne suis pas un héritier et je n'ai aucune vengeance à assouvir. Je ne suis fâché avec personne".
Du côté du projet, Rémi Féraud sera-t-il dans la continuité de la politique menée lors des deux derniers mandats d'Anne Hidalgo?
"J'aurais mon propre projet, nous aurons notre propre projet. J'assume tout ce que nous avons fait, je peux dire que je suis fier et franchement, après les JOP, nous aurions tort de ne pas l'être", appuie-t-il.
Mais attention, pas question de changer de cap. "Tout ce qui est fait n'est plus à faire, il faut se renouveler" lance-t-il, tout en saluant la politique qui a été pratiquée. "Je veux m'appuyer sur notre bilan, faire de nouvelles propositions, de nouveaux projets." En ces termes, un "projet écologiste, continuer sur les déplacements, faire reculer la place de la voiture, donner la place au vélo et faire mettre le piéton au cœur de tout."
Pour lui, "si la gauche a gagné quatre élections de suite à Paris, c'est car elle a su se renouveler", félicite l'intéréssé.