Municipales 2026 à Paris: Emmanuel Grégoire n'exclut pas un programme et une tête de liste "commune" à gauche

On la savait déjà lancée. Mais la course à l'hôtel de ville de Paris a bel et bien démarrée ce mardi 26 novembre, date qui marque le renoncement d'Anne Hidalgo de briguer un troisième mandat de maire de Paris.
Quelques heures après cette annonce, c'est son ex-premier adjoint, aujourd'hui député de Paris et candidat à la mairie en 2026 Emmanuel Grégoire, qui tenait son premier meeting de campagne dans la capitale. Pourtant, même s'il est un ancien proche de l'actuelle maire, il n'est pas celui qu'elle a choisi pour lui succéder. Anne Hidalgo a décidé d'adouber Rémi Féraud, sénateur et président du groupe Paris en Commun.
Mais pour que Paris reste dans les mains de la gauche, les principales forces vont-elles s'allier? Interrogé sur cette hypothèse, Emmanuel Grégoire ne la balaie pas. Loin de là.
"Le premier sujet c'est de parler du projet, car on a beaucoup travaillé avec les communistes, les écologistes et ceux apparentés, et ça serait dommage de ne pas explorer l'idée d'un rassemblement de premier tour", indique-t-il au micro de BFM Paris Île-de-France.
"Vérifier la cohérence d'un projet"
Pour que cela se fasse, il faudra donc continuer de travailler. Mais pas que. "Il faut le vérifier par la cohérence d'un projet, avant de parler du dispositif humain", précise le candidat.
"Est-ce qu'on est d'accord sur tout? Est-ce qu'on est capable de construire des compromis qui permettent un projet commun? Ou est-ce que les différences qu'il revient légitiment aux Parisiens de voter au premier tour pour faire le partage", questionne Emmanuel Grégoire.
Selon lui, voir une alliance à gauche à Paris pour les prochaines municipales n'est pas un rêve. "La gauche a envie de continuer à travailler ensemble, ça a été un grand bonheur, exigeant parfois, mais je trouve qu'on a positivé et fait de nos différences de l'intelligence collective", appuie-t-il.
C'est en ce sens que ce mardi soir, il a annoncé le lancement d'un "grand collectif de campagne" appelé "Paris en Grand!".
Une plateforme en ligne a été lancée pour travailler avec tous les membres de la gauche.
Vers une primaire au PS?
La question est désormais de savoir comment sera choisi le candidat socialiste. "On a la chance d'évoluer dans un parti extrêmement démocratique avec des statuts extrêmement clairs", a assuré Lamia El Aaraje, première secrétaire du PS parisien à BFM Paris Île-de-France ce mardi.
Une primaire donc? "Il y a un processus qui va se mettre en place avec une phase de discussions et de débats, de travail de conviction puis ensuite un vote des militants de la fédération qui donnera lieu à un résultat qui nous permettra de tous nous aligner", a ajouté Lamia El Aaraje.
"Si je suis investi, je proposerai un cadre de travail aux écologistes et communistes pour explorer l'idée d'un programme commun", défend Emmanuel Grégoire. Mais pas que. "Et évidemment, une tête de liste commune."
Avec son mouvement au slogan "Paris pour vous, avec vous", le candidat socialiste entend être le "maire de la réconciliation". Désormais, le député attend donc "le choix des militants", qui lui tient à coeur. "Ma légitimité vient de ce processus militant", ajoute-t-il. "Je me rendrai à leur choix."