Anne Hidalgo pas candidate en 2026: la gauche parisienne salue l'action de la maire, la droite veut déjà la remplacer

La maire de Paris, Anne Hidalgo, pose lors d'une séance photo à Paris, le 1er février 2022 - JOEL SAGET
Elle ne briguera pas de troisième mandat. Anne Hidalgo, la maire de Paris, a annoncé ce mardi 26 novembre ne pas être candidate à sa réélection en 2026, dans un entretien au Monde. Une décision prise "depuis longtemps" par l'édile. En poste à l'Hôtel de ville de Paris depuis 2014, Anne Hidalgo avait été largement réélue en 2020 lors des dernières élections municipales.
Quelques heures après son annonce, les réactions politiques s'enchaînent. Dans la majorité municipale, alliés, adjoints et anciens adjoints saluent l'engagement et les actions menées par la maire de Paris pour faire de la capitale une ville plus "sociale".
Pour Ian Brossat (PCF), sénateur de Paris et ancien adjoint à la mairie chargé du logement, Anne Hidalgo est ainsi à l'origine d'une "ville métamorphosée, unanimement saluée cet été" lors des Jeux olympiques et paralympiques.
Éric Lejoindre, maire du 18e arrondissement, salue lui aussi l'action de la maire. "La première réaction, c'est une forme de reconnaissance", avance ce dernier, invité de BFM Paris Ile-de-France ce mardi. "Anne Hidalgo a profondément transformé cette ville (...) rendu possible par un engagement politique extrêmement fort", poursuit-il.
Jacques Baudrier (PCF), l'actuel adjoint en charge du logement, estime sur X que "ces deux mandats depuis 2014 ont permis des avancées majeures à Paris à la fois pour la justice sociale et pour la lutte contre le réchauffement climatique".
Sur X, David Belliard (EELV) écrit avoir "avec Anne Hidalgo (...) profondément transformé Paris". "C'est une décennie décisive qui s'est écrite pour préparer la capitale aux enjeux climatiques. Accepter de passer la main après deux mandats est un très beau geste démocratique", estime l'adjoint aux transformations de l’espace public et aux mobilités.
Patrick Bloche, actuel premier adjoint d'Anne Hidalgo, applaudit également la décision de l'ancienne candidate aux présidentielles, de ne pas se représenter aux municipales de 2026. "Émotion et respect pour cette décision qui lui ressemble tant", écrit-il sur X. Un message partagé sur le compte de son ancien premier adjoint et désormais candidat à sa succession, Emmanuel Grégoire.
Les socialistes saluent son action
Ailleurs en France, plusieurs maires socialistes ont également salué le bilan du passage d'Anne Hidalgo à l'hôtel de ville de la capitale. "Merci Anne, d’avoir hissé Paris à la hauteur des enjeux du siècle. Avec courage, résistance, liberté. D’avoir fait les plus beaux JO", écrit sur X, Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen.
"Immense respect à Anne Hidalgo dont l’action transforme Paris de manière irréversible face aux enjeux climatiques et sociaux. Paris, sous son impulsion avec les Jeux olympiques fut un moment incroyable de fierté collective pour tous les Français", écrit Mickäel Delafosse, maire de Montpellier.
Ses adversaires politiques bien plus mitigés
Du côté de ses adversaires politiques, les réactions sont, sans surprise, plus partagées. Si l'ancien ministre de l’Europe et des Transports et ancien député de Paris, Clément Beaune (Renaissance), explique sur X avoir eu "de profonds désaccords avec Anne Hidalgo", il salue aussi "son engagement pour Paris et son courage de femme politique".
Dans son communiqué, Pierre-Yves Bournazel, conseiller de Paris (Horizons), n'a pas un mot pour Anne Hidalgo mais estime que "la campagne qui s’ouvre permettra à chacun de faire valoir sa vision de Paris" et que "les Parisiennes et les Parisiens ne souhaitent plus de la gestion municipale actuelle".
De son côté, Geoffroy Boulard (LR), ne parle pas explicitement des mandats de la maire de Paris mais assure dans un tweet que son parti proposera "un projet innovant, ambitieux de redressement de Paris qui rassemblera tous les Parisiens".
"Nous ne nous résignons pas à laisser les apparatchiks du parti socialiste se partager Paris", juge-t-il.
À droite toujours, Agnes Evren, sénatrice parisienne, indique sur X que le bilan de l'actuelle maire "est son principal boulet". Elle appelle, elle aussi, à être "à la hauteur pour construire un projet de rupture avec une politique qui a défiguré Paris, fait fuir ses habitants et plongé la ville dans une dette abyssale".
Du côté du RN, Jean-Philippe Tanguy, député de la Somme, assure sur LCI que la capitale "est devenue catastrophique, ingérable, ingérée, et surtout complètement isolée du reste de la France".