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Paris Île-de-France

"Je suis la reine des lapsus": Anne Hidalgo se trompe et appelle Rémi Féraud par le nom d'Emmanuel Grégoire

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La maire de Paris a participé, ce jeudi 28 novembre, au premier déplacement de campagne du sénateur, qu'elle souhaite voir lui succéder à l'hôtel de ville. Elle lui a remis son écharpe "talisman", espérant lui porter chance mais s'est trompée de nom, en l'appelant Emmanuel Grégoire, son ancien adjoint également candidat.

Tout s'accélère pour Rémi Féraud. Officiellement adoubé par Anne Hidalgo mardi 26 novembre, le candidat à la mairie de Paris est entré en campagne ce jeudi matin. Aux côtés de l'actuelle édile et d'autres socialistes de la capitale, à l'instar de Lamia El Aaraje, le sénateur a effectué son premier déplacement dans le 20e arrondissement, au jardin Aretha-Franklin.

Face à la presse, Anne Hidalgo a symboliquement transmis à celui qu'elle voit comme son successeur son écharpe "talisman", celle qui lui a "porté bonheur" lors de la dernière campagne. La maire de Paris s'est avant cela adonnée à un drôle de lapsus: "À certains moments, il y en a qui peuvent plus rassembler que d'autres. C'est tout à fait le cas d'Emmanuel Grégoire. Euuuuh de..." Rires autour de l'édile, y compris de Rémi Féraud.

Et l'actuelle maire de Paris de reprendre: "Oui, alors, vous enlevez le lapsus. C'est vraiment le cas de Rémi Féraud. Je parle d'Emmanuel Grégoire parce que ça a été mon premier adjoint et, bien sûr, j'ai du respect pour lui et le travail qu'il a fait".

Les deux socialistes visent le siège de maire de Paris. Et comme l'ancien maire du 10e arrondissement, Emmanuel Grégoire est déjà entré en campagne. Devenu député cet été, l'ancien bras droit d'Anne Hidalgo a fait part de son intention de lui succéder, officialisant sa candidature dans la presse la semaine dernière.

Deux socialistes et donc deux candidats pour le même poste. Interrogé par RTL mercredi, Emmanuel Grégoire a dit regretter que Rémi Féraud "soit l'instrument d'une vengeance d'Anne Hidalgo" à son encontre.

"Emmanuel, viens avec nous"

Anne Hidalgo, quant à elle, a appelé Emmanuel Grégoire à retirer sa candidature ce jeudi.

"Je dis à Emmanuel Grégoire: Emmanuel, viens avec nous. Ça ne sert à rien. Regarde, tout le monde est là, tous les élus sont là, les militants en grande majorité. On a envie de faire ensemble. On a envie de faire avec lui, avec son intelligence, avec son engagement. Sa place est avec nous. Elle n'est pas contre je ne sais quoi. C'est ensemble qu'on va gagner et que lui aussi aura à faire cette œuvre de rassemblement."

Et d'ajouter: "Je suis la reine des lapsus. Je n'arrête pas d'appeler Olivia Polski Olivia Grégoire. Bon, bref, vous voyez, c'est comme ça. [...] Je suis la reine des lapsus, mais une chose est claire, puisque ma pensée a toujours été claire, c'est que Rémi est l'homme de cette stabilité et de ce rassemblement. C'est autour de lui que ça va se faire".

Le destin d'Emmanuel Grégoire et de Rémi Féraud est entre les mains des 3.000 adhérents de la fédération PS de la capitale. Ce sont eux qui devront les départager. Reste à savoir la date. Tous deux se disent en tout cas favorables au rassemblement de la gauche, dans une union n'incorporant pas La France insoumise.

À gauche, un autre sénateur se verrait bien maire de Paris. Ancien adjoint d'Anne Hidalgo en charge du logement, le communiste Ian Brossat a récemment également évoqué une possible candidature. Lui aussi estime "absolument nécessaire" que la gauche et les écologistes affrontent le prochain scrutin "unis", en rangs serrés.

Nicolas Dumas avec Florian Bouhot