"Le plus beau mandat": Ian Brossat n'exclut pas une candidature à la mairie de Paris en 2026

Ian Brossat, porte-parole du PCF, à la manifestation contre l'extrême droite à Paris samedi 15 juin - ZAKARIA ABDELKAFI / AFP
"Ça m'arrive." Sourire en coin, Ian Brossat joue le jeu de la confidence. Dans un entretien accordé à l'émission "Visiteur du Soir" sur la chaîne Youtube Les Indécis la semaine dernière, le sénateur communiste de Paris lève le voile sur son "rêve", celui auquel il pense parfois en se rasant: devenir maire de Paris.
"Je ne dirais pas que c'est mon ambition", tempère l'élu, par ailleurs ancien adjoint d'Anne Hidalgo en charge du logement. "Mais, pour moi, le plus beau mandat, pour l'avoir observé de près, je dirais que c'est maire de Paris."
Et le sénateur d'insister: "Je ne dis pas que c'est mon ambition, mais en tout cas, c'est un mandat magnifique".
Le bal des prétendants s'épaissit
À l'heure actuelle, aucune candidature n'a officiellement émergé à gauche. Chacun joue la montre en attendant de connaître les intentions d'Anne Hidalgo. La maire sortante souhaitera-t-elle enchaîner sur un troisième mandat? Rien n'est moins sûr.
En attendant, le bal des prétendants s'épaissit avec les déclarations d'Ian Brossat, sans que cela ne soit perçu comme problématique par l'entourage d'Anne Hidalgo. Le communiste est un "pilier de la majorité", insiste une source auprès de BFM Paris Île-de-France. "Si la maire n'y va pas, la bataille est engagée".
Interrogé par Le Monde, Ian Brossat affirme lui-même faire "partie des hypothèses" en cas de non-candidature de l'actuelle édile. Pas question pour autant de forcer la main à qui que ce soit. L'intéressé plaide pour l'organisation d'une primaire pour désigner un éventuel successeur.
Les sondés plaident pour l'alternance
Sur la ligne de départ, Ian Brossat pourrait trouver un autre sénateur parisien en la personne de Rémi Féraud. Ce proche d'Anne Hidalgo a déjà, lui aussi, avancé ses pions vers une candidature dans les colonnes du Parisien. "Je me prépare", a-t-il reconnu récemment.
Quid également d'Emmanuel Grégoire, ancien bras droit d'Anne Hidalgo devenu cet été député de la capitale? Ou des écologistes, qui pourraient proposer leur propre candidat? À un an et demi de l'échéance, les options sont nombreuses.
À gauche, l'enjeu sera quoi qu'il en soit de présenter une forme d'unité derrière son porte-étendard. Car d'après un sondage Ipsos pour Le Parisien, Gabriel Attal serait le candidat idoine aux yeux des Parisiens. 42% des personnes interrogées estiment qu'il ferait un bon maire. L'ex-Premier ministre devance de peu Rachida Dati (39%), dont l'avenir pourrait être obscurci par un procès. Anne Hidalgo, elle, n'arrive qu'en troisième position avec 28%.