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Paris Île-de-France

Municipales 2026 à Paris: Emmanuel Grégoire "regrette" que Rémi Féraud soit "l'instrument d'une vengeance d'Anne Hidalgo"

Emmanuel Grégoire et Rémi Féraud.

Emmanuel Grégoire et Rémi Féraud. - AFP

Alors que Rémi Féraud a lui a aussi évoqué une alliance de la gauche parisienne -excluant LFI-, Emmanuel Grégoire lui a répondu. Invité de RTL, il a indiqué être dans les mêmes dispositions, lançant un petit pique au passage.

Une déclaration qui remettra en cause l'alliance à gauche? Au lendemain de l'annonce d'Anne Hidalgo de renoncer à un troisième mandat en tant que maire de Paris, deux candidats déjà lancés à gauche démarre leur campagne avant 2026.

C'est le cas d'Emmanuel Grégoire, ex-premier adjoint de la maire de Paris, candidat depuis plus d'une semaine et qui a donné son premier meeting mardi soir. Invité de RTL ce mercredi 27 novembre au soir, il a répondu à la proposition de Rémi Féraud, successeur désigné de la maire de Paris, quant à une alliance à gauche. Avant de lancer un pique.

"Je suis dans les mêmes dispositions", a lancé Emmanuel Grégoire, qui "regrette" qu'il "soit l'instrument d'une vengeance d'Anne Hidalgo".

Vers une alliance?

Le sénateur PS Rémi Féraud, choisi par la maire sortante Anne Hidalgo pour tenter de prendre sa succession, a annoncé à l'AFP vouloir "rassembler tous les socialistes" autour de sa candidature, y compris son concurrent Emmanuel Grégoire.

"Je cherche le rassemblement avec les maires d'arrondissement, les élus, les responsables de la fédération. Mon objectif est de rassembler tous les socialistes, y compris Emmanuel Grégoire", a dit Rémi Féraud à l'AFP.

Avec les candidatures annoncées des deux figures du PS parisiens, ce sont les 3.000 adhérents de la fédération socialiste de la capitale qui les départageront à une date encore inconnue.

Pour Rémi Féraud, "le fait qu'Anne Hidalgo dise tôt qu'elle ne se représentera pas est une chance à saisir".

"Seize mois c'est bien. C'est le temps qu'avait permis aussi Bertrand Delanoë pour préparer l'élection de 2014" qui a porté Anne Hidalgo à l'Hôtel de ville, a souligné l'ancien maire du Xe arrondissement.

Pour convaincre, le parlementaire de 53 ans table sur son "expérience" et sa "connaissance des dossiers parisiens". "Je suis élu de Paris depuis plus de 20 ans et je sais que les Parisiens veulent un maire qui s'occupe de leur vie quotidienne".

Rémi Féraud inconnu? "Un non-sujet" pour lui

Comme son concurrent, qui a déjà lancé sa campagne auprès des militants, Rémi Féraud prône un rassemblement des forces de la majorité municipale (socialistes, écologistes et communistes) dès le premier tour des élections - en écartant LFI. "Ca aurait de la gueule et ça aurait du sens".

Qu'il soit méconnu du grand public est à ses yeux "un non-sujet". "Paris n'a jamais été gagné par la notoriété. Avant l'élection de Bertrand Delanoë et d'Anne Hidalgo, on disait la même chose, qu'ils n'avaient pas d'envergure... On ne leur prêtait pas la forte personnalité qu'ils avaient en réalité".

"Je ne suis fâché avec personne. On me prête d'être courtois et rassembleur mais pour mener une politique claire", assure-t-il.

Parmi ses projets, Rémi Féraud évoque l'élargissement de la zone à trafic limité (ZTL), instaurée récemment dans l'hypercentre de Paris, à l'ensemble des quartiers de la capitale. Une annonce qu'Emmanuel Grégoire a jugée "un peu improvisée". "C'est exactement ce que je ne veux pas faire. Je procèderai différemment", a commenté le député.

Martin Regley avec AFP