Mort de Nahel: Valérie Pécresse demande l'interruption du trafic des bus et trams à partir de 21h

La présidente de région et d'Île-de-France Mobilités condamne fermement les dégradations qui ont touché dix bus et deux tramways. Elle demande au préfet de ne pas faire circuler les transports de surface sur les lieux des violences ce jeudi soir.

Après une nuit rythmée par les violences en Île-de-France, conséquence de la mort de Nahel, tué mardi par le tir d'un policier lors d'un contrôle routier, la présidente de la région lance un appel à la préfecture. Valérie Pécresse indique à BFM Paris-Île-de-France demander au préfet de police d'interrompre le trafic des tramways et des bus dès 21 heures ce jeudi soir.

"Je demanderai qu'on coupe les lignes la nuit là où il y a eu des violences pour qu'elles ne se reproduisent pas" insiste la présidente d'Île-de-France Mobilités.

Elle recommande aussi aux voyageurs de "ne pas prendre les transports après 21 heures" pour limiter les risques de violences.

Et pour cause, ces deux derniers jours, dix bus et deux tramways ont été incendiés ou dégradés dans la région, y compris un tram de la ligne T10 inaugurée samedi dernier. Valérie Pécresse précise que c'est la première fois que des tramways sont concernés par des dégradations.

Des violences "criminelles"

Des actes que l'élue condamne "absolument" et qu'elle qualifie de "stupides".

"Il n'y a pas de geste plus stupide, plus imbécile que de brûler les services publics, c'est inacceptable, rien ne le justifie, je condamne cela absolument, ça va entraîner des désagrements de vie pour de très nombreux Franciliens", déplore Valérie Pécresse.

Elle estime par ailleurs que ces violences sont "criminelles" et auraient pu "avoir des conséquences dramatiques". "J'appelle à la désescalade", ajoute-t-elle.

Au moins 150 personnes ont été interpellées dans tout l'Hexagone dans la nuit de mercredi à jeudi, dont 80 en Île-de-France.

Clémence Renard, Emilie Roussey