Guerre à Gaza: le G7 demande une "augmentation significative et durable" de l'aide humanitaire

Les ministres de la Défense du G7 et de l'Ukraine, le haut représentant de l'Union européenne Josep Borrell et le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte, à Naples, en Italie, le 19 octobre 2024. - Tiziana FABI / AFP
Les ministres de la Défense du G7 ont demandé ce samedi 19 octobre "une augmentation significative et durable" de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, en proie à une grave crise alimentaire due à la guerre entre le Hamas et Israël.
"Les pays du G7 sont unis pour soutenir la nécessité d'un cessez-leu-feu immédiat à Gaza, la libération de tous les otages, une augmentation significative et durable des flux d'aide humanitaire dans toute la bande de Gaza et un chemin durable vers une solution à deux États", ont indiqué dans une déclaration conjointe les ministres du groupe des Sept (États-Unis, France, Allemagne, Italie, Canada, Japon) réunis à Naples, en Italie.
La mort de Yahya Sinouar, "une nouvelle perspective"
L'Italie, qui assure la présidence tournante du groupe des sept pays démocratiques les plus développés, avait inscrit à l'ordre du jour de cette réunion d'une journée la crise au Proche-Orient, la guerre en Ukraine et la situation sécuritaire dans la région Asie-Pacifique. Etaient également présents à Naples le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, et le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
Ce dernier a estimé lors d'un point-presse que la mort du chef du Hamas à Gaza, Yahya Sinouar, cerveau de l'attaque sans précédent lancée le 7 octobre 2023 en Israël par le mouvement islamiste palestinien, ouvrait "une nouvelle perspective" en vue d'un cessez-le-feu.
"Ce devrait être une opportunité en vertu de laquelle un accord sur un cessez-le-feu et la libération des otages pourraient être obtenus. Et qui ouvrirait la porte à plus d'aide humanitaire", a-t-il dit.
Crainte du G7 sur les "menaces" visant la Finul
Les ministres de la Défense du G7 et le chef de la diplomatie européenne ont également réclamé le respect de la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban (Finul), qui accuse Israël de viser délibérément ses positions depuis l'escalade des violences avec le mouvement islamiste libanais le mois dernier.
"La protection des soldats de la paix incombe à toutes les parties dans un conflit", ont-ils insisté dans une déclaration conjointe publiée à la fin du sommet.
La Finul, composée d'environ 9.500 soldats originaires de plus de 50 pays, a accusé l'armée israélienne de tirer "délibérément" sur ses positions, faisant plusieurs blessés.
L'armée israélienne affirme qu'elle ne visait pas les casques bleus, mais les incidents ont suscité une vague de critiques internationales. Avec un millier de soldats, l'Italie est le deuxième pays contributeur de la Finul.
Josep Borrell a suggéré de renforcer le mandat de la Finul, sans préciser les contours d'une telle réforme qui exige, a-t-il rappelé, "une décision du Conseil de sécurité des Nations unies". "Ils ne peuvent pas agir de façon autonome, c'est à l'évidence un rôle limité", a-t-il constaté.