Liban: l'armée israélienne annonce avoir tué un "commandant" du Hamas dans une frappe à Saïda

L'État hébreu a mené une frappe sur un immeuble d'un quartier résidentiel de cette ville du sud du Liban vendredi 4 avril, tuant un "commandant" du mouvement islamiste palestinien.

L'armée israélienne a annoncé vendredi 4 avril avoir tué à l'aube un "commandant" du Hamas dans une frappe à Saïda, ville du sud du Liban. Dans le même temps, une source palestinienne de l'AFP y a fait état de la mort d'un cadre du mouvement islamiste palestinien dans une attaque aérienne.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, les forces israéliennes "ont mené une frappe ciblée dans la région de Saïda, éliminant le terroriste Hassan Farhat, commandant de la section ouest du Hamas au Liban", annonce un communiqué militaire israélien.

Selon l'armée de l'État hébreu, Hassan Farhat aurait "orchestré de nombreuses attaques terroristes contre des civils israéliens et des soldats" depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, il y a bientôt 18 mois.

La frappe a visé l'appartement où se trouvaient l'homme et ses deux enfants adultes, provoquant la panique. À Saïda, le correspondant de l'AFP a vu un appartement, au quatrième étage d'un immeuble, détruit et en flammes, et des dégâts dans des bâtiments voisins, des commerces et des voitures dans le secteur densément peuplé.

Le Liban dénonce une "claire violation" du cessez-le-feu

L'agence nationale d'information libanaise (ANI, officielle) a de son côté rapporté trois morts dans une frappe de drone "hostile", malgré le cessez-le-feu en vigueur entre le Liban et Israël.

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre la souveraineté libanaise" et une "claire violation" de l'accord de cessez-le-feu. Il a appelé à "exercer une pression maximale sur Israël pour le contraindre à cesser ses agressions continues, qui visent différentes zones et en particulier les zones résidentielles".

Le 17 février, un responsable d'une unité militaire du Hamas avait déjà été tué dans une frappe israélienne contre une voiture à Saïda, qui abrite le plus grand camp de réfugiés palestiniens du Liban.

Après des tirs de roquettes du Liban vers Israël en mars, l'armée israélienne a intensifié ses frappes sur le territoire libanais. Ces tirs n'ont pas été revendiqués et le Hezbollah pro-iranien a démenti toute implication.

Le raid sur Saïda intervient après une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, le 1er avril, au cours de laquelle un responsable de la formation pro-iranienne a été tué. Une autre frappe avait visé ce même secteur le 28 mars, pour la première fois depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 27 novembre.

Les deux parties continuent de s'accuser mutuellement de violer le cessez-le-feu et Israël mène régulièrement des frappes au Liban, maintenant des troupes dans le sud du pays, frontalier du nord d'Israël.

Ce vendredi, Tsahal a par ailleurs déclaré avoir lancé une nouvelle offensive au sol à Choujaïya, quartier oriental de Gaza-ville, dans le territoire palestinien de la bande de Gaza.

GJ avec AFP