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Israël: des familles d'otages à Gaza appellent à leur libération au 500e jour de captivité

Des manifestants se rassemblent pour une protestation regroupant des proches et des partisans des otages israéliens retenus captifs dans la bande de Gaza depuis les attaques du 7 octobre 2023. Ils appellent à un accord afin de garantir leur libération. Siège du Parlement israélien (Knesset), à Jérusalem, le 17 février 2025 (jour marquant le 500e jour depuis leur enlèvement).

Des manifestants se rassemblent pour une protestation regroupant des proches et des partisans des otages israéliens retenus captifs dans la bande de Gaza depuis les attaques du 7 octobre 2023. Ils appellent à un accord afin de garantir leur libération. Siège du Parlement israélien (Knesset), à Jérusalem, le 17 février 2025 (jour marquant le 500e jour depuis leur enlèvement). - Menahem Kahana / AFP

Les familles et proches des Israéliens détenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 ont participé à une importante manifestation ce lundi 17 février à Jérusalem. Leur objectif premier: obtenir la libération de tous les captifs.

Des proches d'otages enlevés lors de l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël et emmenés dans la bande de Gaza ont appelé à leur libération ce lundi 17 février, au cours de l'un des événements prévus dans le pays pour marquer le 500e jour de captivité.

Des dizaines de personnes ont défilé à Jérusalem en brandissant des portraits d'otages et le slogan "Ramenez-les à la maison maintenant!", certains appelant les autorités israéliennes à en faire davantage pour la libération de leurs proches.

Plus tard, les manifestants se sont rendus près de la résidence privée du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avant d'aller au Parlement israélien, la Knesset.

L'espoir de revoir leurs proches revenir "en vie"

S'adressant à des élus, Einav Tzangauker, dont le fils Matan est otage à Gaza, a raconté avoir "les yeux brulés par les larmes que je verse depuis 500 jours". Figure de proue du combat pour la libération des otages, Einav Tzangauker a demandé aux élus "de tout faire pour ramener" son fils et les autres otages "en vie".

Début décembre 2024, le Hamas a diffusé une vidéo de son fils, enlevé avec sa compagne dans leur maison du kibboutz Nir Oz. Shimon Or, l'oncle d'Avinatan Or, enlevé au festival de musique Nova, a lui exprimé sa colère en disant que le Hamas "ne rendrait jamais tous les otages".

Un jeûne de 500 minutes

La première phase de la trêve entrée en vigueur le 19 janvier dernier a déjà permis la libération de 19 otages israéliens contre 1.134 prisonniers palestiniens détenus par Israël. Au total, 33 otages, dont huit sont décédés, doivent être remis à Israël durant cette première phase qui s'achève le 1er mars, en échange de 1.900 détenus palestiniens.

Lors d'une autre réunion à la Knesset, le président de la commission parlementaire de l'Éducation, le député Yossi Taieb (Shass, ultra-orthodoxe), a affirmé que l'État d'Israël devait "les sortir de l'enfer, c'est notre devoir moral".

"Nos frères et soeurs sont depuis 500 jours en captivité, en enfer, on pense à eux chaque instant", a ajouté Yossi Taieb.

D'autres rassemblements pour marquer le 500e jour de captivité doivent se tenir à Jérusalem et à Tel-Aviv dans la journée. Le Forum des familles d'otages a appelé la population à observer un jeûne de 500 minutes ce lundi, soit un peu plus de huit heures, en "solidarité" avec les otages. D'ex-otages récemment libérés ont raconté avoir perdu des dizaines de kilos en captivité, décrivant un manque cruel de nourriture et des conditions de survie extrêmement difficiles.

Le président israélien, Isaac Herzog, qui a reçu lundi à sa résidence Ohad Ben Ami, un père de famille récemment libéré de Gaza, a dit vouloir le retour "à la maison le plus vite possible" de tous les otages.

"En ce 500e jour, nous devons rappeler au monde (...) les souffrances inimaginables endurées" par les otages, a-t-il ajouté, selon un communiqué.

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16:10

Le quotidien israélien de langue anglaise The Jerusalem Post a un seul gros titre à sa Une lundi, "500 jours", et un ruban jaune géant, symbole de solidarité avec les otages, à l'intérieur duquel sont imprimés leurs noms et prénoms.

C.D. avec AFP