Frappe meurtrière à Gaza: le Hamas accuse Israël de "grave violation" du cessez-le-feu

Des membres du Hamas et du Jihad islamique sécurisent une zone avant de remettre des otages israéliens à une équipe de la Croix-Rouge à Khan Younes, dans le sud de la bande de Gaza, le 15 février 2025. - BASHAR TALEB / AFP
Le Hamas a accusé ce dimanche 16 février Israël d'avoir commis une "grave violation" du cessez-le-feu dans la bande de Gaza après une frappe aérienne dans la matinée qui a coûté la vie à trois policiers dans le sud du territoire palestinien.
"Le bombardement perfide mené par un drone sioniste ce matin à l'est de la ville de Rafah, visant des policiers chargés de sécuriser l'entrée de l'aide (humanitaire) est considéré comme une grave violation de l'accord de cessez-le-feu", a déclaré le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.
Le cessez-le feu est entré en vigueur le 19 janvier après 15 mois de guerre. Six échanges d'otages israéliens retenus à Gaza contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël ont eu lieu. Au total, 19 otages israéliens ont été libérés contre plus d'un millier de prisonniers palestiniens relâchés par Israël.
Après 498 jours de captivité, Sacha Trupanov, un Israélo-Russe de 29 ans, Yaïr Horn, un Israélo-Argentin de 46 ans, et Sagui Dekel-Chen, un Israélo-Américain de 36 ans, ont été libérés à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, ce samedi 15 février.
Un fragile accord de cessez-le-feu
Israël et le Hamas se sont déjà accusés mutuellement la semaine dernière de ne pas respecter l'accord. Le mouvement islamiste continue de reprocher à l'État hébreu de ne pas autoriser l'entrée dans l'enclave palestinienne de préfabriqués ou d'équipement permettant de déblayer les décombres, comme le prévoit, selon lui, le protocole humanitaire établi entre les deux parties. Cela avait failli remettre en question la dernière libération d'otages.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a de son côté menacé ce dimanche d'ouvrir les "portes de l'enfer" dans la bande de Gaza si tous les otages n'étaient pas libérés, soulignant le front commun israélo-américain en reprenant une expression utilisée par le président Donald Trump.
"Nous éliminerons la capacité militaire du Hamas et son pouvoir politique à Gaza", où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007, a-t-il ajouté, et "nous ramènerons tous nos otages chez eux et nous veillerons à ce que Gaza ne représente plus jamais une menace pour Israël".