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Guerre en Ukraine: déjà contredit par Macron, Trump repris cette fois-ci par le Premier ministre britannique

Keir Starmer et Donald Trump à la Maison Blanche, ce jeudi 27 février.

Keir Starmer et Donald Trump à la Maison Blanche, ce jeudi 27 février. - CARL COURT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA

En déplacement à Washington ce jeudi, le Premier ministre britannique Keir Starmer a corrigé Donald Trump sur l'aide européenne à l'Ukraine. Déjà lundi, Emmanuel Macron avait repris son homologue américain sur ce point.

Bis repetita. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a repris Donald Trump ce jeudi 27 février lorsque le président américain évoquait l'aide européenne à l'Ukraine. Devant les journalistes, le locataire de la Maison Blanche a décrit "une situation très injuste". Selon lui, les pays européens "récupèrent leur argent" en soutenant l'Ukraine alors que les États-Unis "ne récupèrent pas" leur argent.

Des propos qui ont fait réagir Keir Starmer, assis à côté de lui, et qui a interrompu son hôte.

"Nous ne récupérons pas tout notre argent. Il y a eu quelques prêts, mais la plupart étaient des dons", a répliqué le Premier ministre britannique.

"Nous avons payé"

Déjà ce lundi, Emmanuel Macron a repris publiquement le président américain sur l'aide américaine. "Juste pour que vous compreniez, l'Europe prête de l'argent à l'Ukraine. Elle récupère son argent", expliquait Donald Trump, aussitôt interrompu par le président français.

"Non, en fait, pour être franc, nous avons payé, nous avons payé 60% de l'effort total", a répliqué Emmanuel Macron. "Comme les États-Unis, pour des prêts, des garanties, des subventions. Nous avons fourni de l'argent réel, pour être clair", a-t-il poursuivi.

"Nous avons deux cent trente milliards d'actifs gelés en Europe, des actifs russes, mais ce n'est pas une garantie de prêt car ce ne sont pas nos biens", a expliqué Emmanuel Macron, devant un Donald Trump dubitatif.

Le président des États-Unis a longuement évoqué le conflit en Ukraine avec Keir Starmer ce jeudi, estimant "être très avancé" sur un accord qui viserait à cesser les hostilités. Et ce 24 heures avant de recevoir Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche, un entretien qui intervient dans un contexte tendu entre les deux dirigeants.

Matthieu Heyman