Les premières images de Cédric Jubillar dans le box des accusés pour le début de son procès

Ce lundi 22 septembre s'ouvre devant la cour d'assises du Tarn, le procès très attendu de Cédric Jubillar, soupçonné du meurtre de sa femme Delphine Jubillar, disparue à Cagnac-les-Mines en décembre 2020.
Il s'agit de la première apparition devant les caméras de Cédric Jubillar, depuis les battues citoyennes organisées pour retrouver son épouse, et la première dans le box des accusés.
Détenu depuis juin 2021 à la maison d'arrêt de Seysses (Haute-Garonne), Cédric Jubillar est apparu tête baissée, le crâne rasé et visiblement amaigri, vêtu d'une veste de jogging bleu. Il a échangé avec ses avocats Me Alexandre Martin et Me Emmanuelle Franck avant le début du procès.

Depuis sa mise en examen, l'accusé n'a jamais reconnu son implication dans l'affaire auprès des juges d'instruction. Il n'a rien à voir, jure-t-il, avec la disparition de son épouse.
Le suspect clame toujours son inoncence
Dès les premières heures suivant la disparition de l'infirmière de 33 ans, des recherches importantes ont été conduites dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Assez rapidement dans l'enquête, la piste d'un départ volontaire avait été écartée.
Après 48 heures de garde à vue, même s'il maintient qu'il n'a rien à voir avec la disparition de son épouse, Cédric Jubillar est mis en examen pour "homicide volontaire par conjoint" et placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Seysses, en Haute-Garonne.
Les soupçons autour du peintre-plaquiste se sont renforcés avec les témoignages de deux de ses proches. D'abord, l'un de ses codétenus à la prison a confié avoir reçu les confidences de Cédric Jubillar concernant le meurtre de son épouse.
Plus récemment, c'est une ex-compagne du suspect (avec qui il a eu une relation après la disparition de Delphine Jubillar) qui a à son tour été entendue par la justice, expliquant avoir reçu elle aussi des aveux de la part de son ex-conjoint lors de parloirs au printemps dernier.
Malgré ces déclarations, le corps de la disparue n'a lui jamais été retrouvé. En l'absence de corps, la justice ne dispose que d'un faisceau d'indices pour confirmer ces soupçons.
Le mis en cause, lui "aborde ce procès avec une certaine ambivalence", indique à BFMTV l'une de ses avocats Me Emmanuelle Franck. "D'un côté, conscient des enjeux, il appréhende, à la fois le procès, son déroulement et le verdict. Et en même temps, il lui tarde que cette échéance arrive. Il a depuis le début cette conviction chevillée au corps: dans la mesure où il n'a rien fait, à un moment donné, la justice va s'en rendre compte."