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Police-Justice

"Dans le village, c'est un peu tabou": cinq ans après, les habitants de Cagnac-les-Mines veulent tourner la page de l'affaire Jubillar

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Le procès de Cédric Jubillar, principal accusé du meurtre de Delphine Jubillar, s'ouvre à Albi, ce lundi 22 septembre. Dans la commune où le couple a vécu, les habitants souhaitent pouvoir enfin "passer à autre chose".

Près de cinq ans après la disparition de Delphine Jubillar, le procès de son mari Cédric Jubillar s'ouvre ce lundi 22 septembre à Albi. À Cagnac-les-Mines, lieu d'habitation du couple, les habitants attendent de ce jugement la permission de clore un chapitre douloureux pour la commune.

Cédric Jubillar va-t-il enfin sortir du silence ? - 14/09
Cédric Jubillar va-t-il enfin sortir du silence ? - 14/09
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"Dans le village, c'est un petit peu tabou", souligne Dominique, qui fait partie des 2.600 Tarnais à y habiter. "On n'ose pas trop en parler, c'est pesant pour un village comme le nôtre. Un petit village où tout se passe bien, il y a une très bonne ambiance."

"On veut la vérité"

Françoise attend, de son côté, que Cédric Jubillar "crache le morceau et dise vraiment la vérité pour ses enfants et pour tout le monde". L'attente de ce procès a été long pour la retraitée. "Quand même, ça fait un petit moment que ça dure, il fait marcher tout le monde, il rigole, nous on veut la vérité."

Connaître la vérité pour que la pression tombe enfin. Ce souhait est également exprimé par le maire Patrice Norkowski, qui déplore "une pression médiatique". Il ajoute: "C'est un événement auquel on n'est jamais préparé et il faut y faire face."

"On ne l'oubliera jamais"

L'édile dit avoir confiance en la justice qui va devoir rendre une décision "par rapport au sort" de Cédric Jubillar. "Nous, sur la commune, on essaye de passer à autre chose forcément. Je ne veux pas dire qu'on oubliera l'histoire, on ne l'oubliera jamais..."

L'édile déplore par ailleurs la curiosité malsaine qui a poussé et pousse certaines personnes à visiter sa commune en marge du procès et à la recherche du corps de la victime.

Même si le corps de l'infirmière n'a jamais été retrouvé, les enquêteurs se sont peu à peu dirigés vers la piste d'un crime conjugal commis par Cédric Jubillar. Aujourd'hui âgé de 38 ans, le peintre-plaquiste comparaît à compter de ce lundi 22 septembre devant les assises du Tarn.

Arthus Vaillant