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Guerre en Ukraine: Donald Trump dit qu'il parlera à Vladimir Poutine mardi, des "partages" évoqués

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Les deux présidents américain et russe ont annoncé qu'ils allaient se téléphoner ce mardi 18 mars pour discuter de la situation en Ukraine.

Vers une trêve en Ukraine? Le président américain a indiqué dans la nuit de dimanche à lundi qu'il parlerait mardi à son homologue russe Vladimir Poutine dans le cadre du rapprochement américano-russe pour mettre un terme à la guerre en Ukraine.

"Je parlerai au président Poutine mardi", a indiqué Donald Trump à des journalistes à bord de l'avion présidentiel, Air Force One, précisant que "beaucoup de travail a été fait".

"Beaucoup de choses ont déjà été discutées avec les deux parties, l'Ukraine et la Russie. Nous parlons de cela, de partages de certains avoirs", a-t-il détaillé, évoquant des "terres" et des "usines électriques".

"Nous voulons voir si nous pouvons mettre fin à la guerre. Peut-être que nous le pouvons, peut-être que non, mais je pense que nous avons de grandes chances", a ajouté Donald Trump.

L'information a été confirmée par la Russie lundi en fin de matinée. Ce sera leur deuxième appel officiel depuis le retour du républicain à la Maison Blanche en janvier. "Cette conversation est effectivement en préparation", a indiqué le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov lors d'un briefing quotidien auquel participe l'AFP.

"Une discussion vraiment bonne et positive cette semaine"

L'envoyé spécial américain Steve Witkoff, dont le pays fait pression sur la Russie pour qu'elle accepte un cessez-le-feu avec l'Ukraine, avait indiqué dimanche que les deux dirigeants allaient avoir "une discussion vraiment bonne et positive cette semaine".

Moscou, Kiev et Washington "veulent que tout cela se termine", a assuré le diplomate sur CNN.

Les États-Unis réclament une trêve au plus vite et ont exercé une pression considérable sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a accepté mardi dernier une cessation des hostilités de 30 jours. Mais le président russe Vladimir Poutine a évoqué des "questions importantes" à régler avant tout cessez-le-feu.

Le Kremlin avait affirmé vendredi que Vladimir Poutine avait remis à l'émissaire américain un message à Donald Trump au sujet de sa proposition de trêve de 30 jours, entérinée par l'Ukraine mais pas par la Russie.

Moscou veut des garanties "en béton" pour tout accord de paix

Vladimir Poutine a jusqu'à présent posé des conditions maximalistes pour une fin du conflit, comme la cession par l'Ukraine de cinq régions annexées par Moscou, l'abandon des ambitions de ce pays de rejoindre l'Otan et le démantèlement du pouvoir ukrainien en place.

Moscou exigera des garanties "en béton" dans le cadre d'un quelconque accord de paix avec Kyiv, dont la certitude que l'Ukraine n'intégrera pas l'Otan, a déclaré un ministre adjoint russe des Affaires étrangères, Alexander Grouchko, dans un entretien au journal Izvestia publié ce lundi 17 mars.

"Nous demanderons que des garanties sécuritaires en béton fassent partie d'un accord", a-t-il dit, sans mentionner la proposition de trêve de 30 jours formulée par les États-Unis et acceptée la semaine dernière par l'Ukraine au cours d'une réunion en Arabie saoudite entre représentants de haut rang.

"La balle est dans le camp de la Russie" qui "devra tôt ou tard s'engager dans des discussions sérieuses", a lancé le Premier ministre britannique Keir Starmer, selon lequel Vladimir Poutine "est celui qui essaie de retarder" les choses.

Depuis deux semaines, Keir Starmer et Emmanuel Macron cherchent à constituer une "coalition de pays volontaires" qui dépêcheraient des contingents sur le sol ukrainien en cas d'arrêt des combats, afin de dissuader la Russie d'ultérieurement repasser à l'attaque. Un déploiement dont Moscou ne veut pas entendre parler.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a toujours défendu l'intégrité territoriale de l'Ukraine, a quant à lui assuré dimanche Donald Trump de son "soutien" aux efforts américains "directs et déterminants" destinés à mettre fin à cette guerre.

Pour le chef de l'État ukrainien Volodymyr Zelensky, qui vient de désigner une équipe de négociateurs en vue de possibles pourparlers de paix, la Russie cherche surtout pour le moment à avoir une "position plus solide" sur le champ de bataille.

GJ avec AFP