Guerre en Ukraine: la Russie réclame des garanties "en béton" pour tout accord de paix avec Kiev

Des pompiers ukrainiens sur le site d'une frappe dans la ville de Kramatorsk, le 13 février 2025, dans le cadre de l'invasion russe de l'Ukraine. - Genya SAVILOV / AFP
Moscou exigera des garanties "en béton" dans le cadre d'un quelconque accord de paix avec Kiev, dont la certitude que l'Ukraine n'intégrera pas l'Otan, a déclaré un ministre adjoint russe des Affaires étrangères, Alexander Grouchko, dans un entretien au journal Izvestia publié ce lundi 17 mars.
"Nous demanderons que des garanties sécuritaires en béton fassent partie d'un accord", a-t-il dit, sans mentionner la proposition de trêve de 30 jours formulée par les États-Unis et acceptée la semaine dernière par l'Ukraine au cours d'une réunion en Arabie saoudite entre représentants de haut rang.
"Parmi ces garanties doivent figurer le statut neutre de l'Ukraine et le refus des pays de l'Otan de l'accepter au sein de l'Alliance", a-t-il ajouté. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré jeudi que Moscou soutenait, sur le principe, une trêve dans le conflit avec Kiev mais a suggéré que le projet de Washington devait être remanié.
Une réunion "positive" entre Poutine et Witkoff
Revenu à la Maison blanche le 20 janvier pour un second mandat, Donald Trump entend mettre fin rapidement à la guerre entre la Russie et l'Ukraine, entrée le mois dernier dans sa quatrième année. Il est attendu que le président américain s'entretienne cette semaine avec son homologue russe, lequel, selon le Kremlin, lui a transmis des "signaux" via l'émissaire américain Steven Witkoff, en visite à Moscou la semaine dernière.
Steve Witkoff a déclaré dimanche sur la chaîne américaine CNN avoir eu une réunion "positive" avec Vladimir Poutine. Dans les commentaires publiés lundi, Alexander Grouchko a également réitéré que la Russie était opposée au déploiement de quelconques soldats de l'Otan en Ukraine, "peu importe sous quel nom - contingent de l'Union européenne, de l'Otan, ou à l'initiative d'un pays".
"S'ils apparaissent (en Ukraine), cela veut dire qu'ils sont déployés dans une zone de conflit, avec toutes les conséquences que cela entraîne pour des contingents parties prenantes au conflit", a-t-il ajouté.
L'hypothèse de l'envoi d'observateurs non armé pour surveiller la mise en oeuvre d'un potentiel accord peut, elle, être discutée, a poursuivi Alexander Grouchko.