"Absurdités constantes": Barack Obama réagit aux accusations de "trahison" formulées par Donald Trump contre lui

Barack Obama lors d'un discours au Forum de la Fondation Obama, le 5 décembre 2024, à Chigaco. - SCOTT OLSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Un ex-président répond aux accusations de l'actuel occupant de la Maison Blanche. Donald Trump avait qualifié ce mardi 22 juillet Barack Obama de "leader de gang", l'accusant d'avoir "essayé de voler" l'élection présidentielle américaine de 2016.
Des propos accusateurs, lancés par le président américain, alors qu'il est empêtré dans un débat lié à l'affaire Epstein, auxquels le porte-parole de Barack Obama, Patrick Rodenbush, a tenu à répondre dans un communiqué. Une prise de parole rare.
"Par respect pour le cabinet présidentiel, nous ne répondons habituellement pas aux absurdités et à la désinformation constantes s'écoulant de la Maison Blanche. Mais ces déclarations sont assez scandaleuses pour mériter une réponse", a déclaré le porte-parole de Barack Obama.
Donald Trump est accusé par certains partisans de ne pas faire toute la lumière sur l'affaire Epstein, alors que le ministère de la Justice a annoncé mardi vouloir interroger Ghislaine Maxwell, ex-compagne et complice du financier Jeffrey Epstein, mort en cellule en 2019 avant son procès pour crimes sexuels.
"Une faible tentative de distraction"
Donald Trump accuse Barack Obama et son ancienne adversaire lors de la présidentielle de 2016 Hillary Clinton d'avoir propagé de fausses informations dans le but de lui nuire sur une possible ingérence russe dans sa campagne électorale qui l'a menée à la Maison Blanche à l'époque. "Ce qu'ils ont fait en 2016 et en 2020, ce sont des activités criminelles, c'est de ça dont vous devriez parler", a-t-il lancé aux journalistes, parlant de "complot" et même de "trahison".
"Ces allégations sont ridicules et sont une faible tentative de distraction", a répondu le porte-parole de Barack Obama.
La tentative d'ingérence russe en 2016 n'en est plus à la spéculation, rappelle le cabinet de Barack Obama. "Rien dans le document publié la semaine dernière ne remet en cause la conclusion très largement acceptée que la Russie a influencé l'élection présidentielle de 2016, mais n'a pas réussi à manipuler les votes."
Ce "Russiagate" a été mis en lumière par "un rapport datant de 2020 par la bipartisane Commission spéciale sur le renseignement du Sénat (Senate Intelligence Commitee), présidé par le sénateur Marco Rubio (membre du Parti républicain de Donald Trump, NDLR)", tient à souligner le porte-parole de l'ancien président américain.
D'autres enquêtes ont été menées sur ces ingérences qui ont secoués les États-Unis, notamment celle du procureur spécial Robert Mueller qui avait lui aussi fait état d'une ingérence russe, sans pour autant pouvoir faire le lien entre Moscou et l'équipe de campagne de Donald Trump.