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Donald Trump

"Une chasse aux sorcières": Donald Trump évite les questions sur l'affaire Epstein et s'en prend à Barack Obama

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Empêtré dans l'affaire Epstein, Donald Trump a assuré ce mardi 22 juillet qu'il ne "savait rien" à ce sujet préférant s'attaquer à Barack Obama qu'il accuse d'avoir "truqué l'élection de 2016".

Un dossier qu'il tente d'esquiver. Interrogé sur l'affaire Epstein, qui le place dans la tourmente notamment auprès de sa base Maga depuis quelques jours, Donald Trump se contente de dénoncer "une chasse aux sorcières" ce mardi 22 juillet. Avant de détourner l'attention sur un tout autre sujet et d'attaquer son prédécesseur Barack Obama, objet d'attaques de plus en plus virulentes et qu'il est allé jusqu'à accuser de "trahison".

La "chasse aux sorcières" dont "vous devriez parler, c'est celle du président Obama", lance le président américain lors d'une conférence de presse dans le Bureau ovale. Il assure qu'en "2016", le président Barack Obama, aux côtés de "Biden l'endormi", de "l'escroc Hillary et son groupe démocrate", a "essayé de truquer l'élection".

"Ce qu'ils ont fait en 2016 et en 2020, ce sont des activités criminelles, c'est de ça dont vous devriez parler, je ne sais rien à propos de l'autre affaire", assure Donald Trump.

"Le leader du gang, c'était le président Obama (...) Ils ont essayé de truquer une élection et ils ont été pris la main dans le sac", abonde-t-il dans une tirade prolongée et par moment décousues.

Des soupçons d'ingérence russe dans les élections de 2016

Donald Trump accuse Barack Obama, mais aussi Hillary Clinton, son adversaire malheureuse lors de la présidentielle de 2016, d'avoir propagé de fausses informations dans le but de lui nuire sur une possible ingérence russe dans la campagne qui l'a mené à la Maison Blanche pour la première fois.

Mandaté pour enquêter sur le "russiagate", le procureur spécial Robert Mueller avait fait état en 2019 d’une ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine sans pouvoir toutefois établir une "collusion" entre la Russie et l'équipe de Donald Trump.

Selon la presse américaine, la directrice du renseignement national, Tulsi Gabbard, a menacé vendredi dernier d'entamer des poursuites judiciaires contre Barack Obama et d'anciens hauts responsables de la sécurité nationale américaine pour avoir initié ce "complot".

Pendant près de dix minutes, le président américain s'en est ainsi pris à Barack Obama ce mardi sans revenir sur l'affaire Epstein, du nom de ce riche financier américain accusé d'avoir orchestré un réseau de pédocriminalité, qui a ressurgi et pris un tournant politique le 7 juillet.

Ce jour-là, le gouvernement américain a assuré qu'il n'existait pas de preuve de l'existence d'une liste secrète de clients de cet ami des stars et des puissants, dont Donald Trump a été proche.

Cela a provoqué la colère d'une partie du mouvement Maga du président, l'accusant de renier ses promesses de transparence. Nombre d'entre eux pensent que la mort de Jeffrey Epstein en prison a permis d'empêcher des révélations impliquant des personnalités de premier plan.Empêtré dans cette affaire, les attaques de Donald Trump ont redoublé d'ardeur ces derniers jours.

Juliette Brossault