"Conspiration traîtresse": une proche de Donald Trump accuse Barack Obama d'avoir "préparé le terrain pour un coup d'État"

Tulsi Gabbard - Kevin Dietsch - Getty Images via AFP
Elle dénonce "une conspiration traîtresse". Tulsi Gabbard, directrice du renseignement national (DNI) - dont la nomination par Donald Trump avait suscité une importante controverse - demande des poursuites judiciaires contre Barack Obama et d'anciens hauts responsables de la sécurité nationale américaine, rapporte la presse américaine, dont le Guardian et CNN.
Elle dénonce "un complot" initié par eux en 2016 pour démontrer que la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle était due à une ingérence russe. Pour prouver cette "conspiration", Tulsi Gabbard a déclassifié ce samedi 19 juillet une série de documents qui prouverait, selon elle, que l'ancien président américain et ses proches ont "préparé le terrain pour un coup d'État de plusieurs années" contre Donald Trump, qui avait battu cette année-là Hillary Clinton.
Barack Obama et une liste de hauts responsables auraient pour cela "fabriqué et politisé des renseignements" suggérant que Moscou avait influencé le scrutin et ainsi déclencher une enquête du FBI sur cette affaire.
"Leur objectif était d’usurper le pouvoir du président Trump et de subvertir la volonté du peuple américain", ajoute-t-elle dans un message posté sur X.
"Réécrire l'histoire"
Tulsi Gabbard annonce avoir transmis "tous les documents au ministère de la Justice pour qu'ils soient renvoyés au pénal", estimant que "quelle que soit son autorité, toute personne impliquée dans ce complot doit faire l'objet d'une enquête et de poursuites dans toute la mesure permise par la loi. L'intégrité de notre république démocratique en dépend."
Cette sortie de la responsable du renseignement américain a suscité l'indignation du camp démocrate, qui dénonce une "tentative de réécrire l'histoire". En 2016, "la commission sénatoriale du renseignement a mené une enquête bipartite, examinant des centaines de milliers de documents et interrogeant des témoins pendant plusieurs années. La conclusion unanime et bipartite est que la Russie a interféré dans l'élection de 2016 au profit de Donald Trump", a déclaré le sénateur démocrate Mark Warner de Virginie dans un communiqué.
Et d'ajouter: "Ce n'est qu'un nouvel exemple de la tentative de la DNI de falsifier les comptes, de réécrire l'histoire et d'éroder la confiance dans les agences de renseignement qu'elle est censée diriger."
Barack Obama, lui, n'a pas encore réagi à ces accusations.