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Bac 2025: l'épreuve de physique-chimie jugée trop dure par des lycéens, une pétition lancée

Capture d'écran du site Internet change.org. La pétition, intitulée "Pour une réévaluation du sujet de physique-chimie – Bac 2025 (Jour 1)", voit son nombre de soutiens augmenter d'heure en heure.

Capture d'écran du site Internet change.org. La pétition, intitulée "Pour une réévaluation du sujet de physique-chimie – Bac 2025 (Jour 1)", voit son nombre de soutiens augmenter d'heure en heure. - Capture d'écran change.org

Le sujet de physique-chimie du bac, ce mardi 17 juin, aurait été trop difficile à terminer pour certains élèves de terminale. En signe de contestation, plusieurs d'entre eux ont décidé de lancer une pétition sur Internet.

Le sujet de physique-chimie du bac était-il trop compliqué cette année? Pour certains élèves, et même certains professeurs, cela ne fait aucun doute au point qu'une pétition a été, selon nos confrères du Parisien Étudiant, très largement partagée sur la toile.

Intitulée "pour une réévaluation du sujet de physique-chimie Bac 2025 (Jour)", le document s'adresse directement au ministère de l'Éducation nationale, aux rectorats et commissions d'examen.

"Nous avons travaillé avec rigueur et constance, nous préparant à cette épreuve cruciale avec sérieux. Pourtant, le jour de l’examen, nous avons été confrontés à un sujet disproportionné par rapport au niveau attendu", écrit Oumayma Benchrif, élève de terminale et auteure de la pétition.

En rentrant chez elle après l'épreuve ce mardi 17 juin, la jeune femme constate qu'elle n'est pas la seule à avoir rencontré de réelles difficultés lors de l'examen. "J’ai vu des vidéos de personnes qui avaient eu le même ressenti que moi vis-à-vis de l’épreuve. Et que si nous étions nombreux, il fallait le faire remonter", confie Oumayma au Parisien.

"Trop de mathématiques"

"En tant que parent, je tiens à réagir. Le sujet de physique-chimie du bac 2025 a surpris par sa complexité, largement au-delà des attentes du programme de terminale. Beaucoup d’élèves, pourtant assidus et bien préparés, se sont retrouvés déstabilisés. Même plusieurs enseignants ont exprimé leur étonnement", glisse la maman d'un lycéen en commentaire de la pétition.

Un point de vue partagé par la professeure de chimie Elisabeth Le Prettre qui, auprès de nos confrères du Parisien, pointe du doigt un sujet trop axé sur le calcul et les équations différentielles. Un obstacle pour les lycéens n'ayant pas choisi l'option mathématiques au bac, fustige l'enseignante. Et pour cause, 11 points sur 20 ne concernaient que des calculs.

"Tous ceux qui n'ont pas pris maths n'ont pas répondu à l'exercice 3", explique Oumayma dans les colonnes du journal.

Pour Elisabeth Le Prettre, qui estime elle-même avoir rencontré des difficultés en tentant de répondre aux questions du sujet. Seul le premier exercice faisait réellement appel à de solides connaissances en chimie. "Les deux journées sont harmonisées. Ce qu’il faut c’est que les élèves n’aient pas été découragés en lisant le début du sujet et qu’ils aient laissé tomber (...)", nuance toutefois la professeure.

Rien de grave pour le ministère

En pleine tempête, le ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche s'est voulu très rassurant. Après avoir prélevé de façon aléatoire et corrigé une centaine de copies de physique-chimie, l'autorité ne semble pas avoir constaté une difficulté plus importante cette année que les précédentes.

Les notes se situent donc au niveau d'une moyenne sensiblement identique à celle de la précédente session du bac dans cette matière.

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Pour le moment, la pétition a reçu le soutien de près de 13.000 personnes et son nombre de signatures ne cesse d'augmenter d'heure en heure.

Véronique Fèvre avec Camille Dubuffet