Fraude, record de jeunesse, nombre de candidats... Tous les chiffres du bac 2025

Des élèves se préparent à l'épreuve de philosophie dans le cadre des épreuves du baccalauréat au lycée Condorcet de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, le 18 juin 2024. - Christophe ARCHAMBAULT / AFP
Un record de précocité et un nombre de candidats en baisse. Le ministère de l'Éducation nationale a communiqué ce vendredi 6 juin les principaux chiffres de l'édition 2025 du baccalauréat.
Cette année, 720.806 candidats se présenteront à l'examen, un chiffre inférieur de 0,5% par rapport à l'année passée, qui s'explique par un "début de baisse démographique", rapporte Caroline Pascal, directrice de l'enseignement scolaire, en conférence de presse.
Le chiffre est en revanche en augmentation pour le baccalauréat professionnel, avec 188.741 candidats enregistrés, soit 3,35% en plus par rapport à 2024, pour 386.135 pour le bac général et 145.930 pour le bac technologique.
Au total, les 40.124 enseignants mobilisés pour le bac général et technologique auront 1.161.732 copies à corriger pour le bac général et 439.188 pour le bac technologique. 28.251 correcteurs seront sur le pont pour le bac pro, avec 902.059 copies à corriger.
De huit à 78 ans
On répertorie un record cette année, avec la présence d'une jeune candidate âgée de seulement huit ans. Son identité et son académie sont préservées secrètes pour respecter les volontés de sa famille.
Déjà en 2024, un record avait été enregistré, puisqu'une candidate de neuf ans avait passé le baccalauréat dans l'académie de Strasbourg, ce qui était une première. Elle n'avait pas obtenu son diplôme.
De l'autre côté de la pyramide des âges, le ministère annonce que le candidat le plus vieux a 78 ans. On sait juste qu'il prépare un bac général ou technologique dans l'académie de Bordeaux. Le plus âgé à passer le bac professionnel est âgé de 67 ans.
Des fraudes complexes à détecter
Par ailleurs, le ministère souligne une hausse de la triche enregistrée lors de la dernière édition du bac, en 2024, par rapport à l'année précédente, en 2023, avec 69 cas en plus en un an.
En 2013, des détecteurs de téléphones portables avaient été pourtant instaurés de manière aléatoire dans les centres d'examen. Ces appareils ont d'abord une visée "préventive", indique Caroline Pascal.
"D'année en année, la technique conduit à être de plus en plus vigilant", explique la directrice de l'enseignement scolaire, reconnaissant dans le même temps la difficulté à détecter des techniques de fraudes toujours plus élaborées.
"C'est difficile, on ne va pas faire composer les candidats tout nus. Donc on fait au mieux donc on s'assure qu'il n'y a pas d'oreillette", dit-elle.