BFMTV
Politique

Sarkozy: "Je n'ai pas d'adversaire dans ma famille politique"

Nicolas Sarkozy a affirmé ne "pas avoir d'adversaire" dans sa famille politique, lundi soir, lors d'un meeting près d'Angers.

Nicolas Sarkozy a affirmé ne "pas avoir d'adversaire" dans sa famille politique, lundi soir, lors d'un meeting près d'Angers. - Jean-Sébastien Evrard - AFP

Au cours d'un meeting à Angers, dans le Maine-et-Loire, l'ancien chef de l'Etat, candidat à la présidence de l'UMP, a vivement fustigé les "guerres d'ego" dans son parti, tout en évoquant la possibilité d'une alliance vers le Centre. L'occasion de tacler François Bayrou, sans le citer directement.

Nicolas Sarkozy, engagé dans la course à la tête de l'UMP, a affirmé lundi soir près d'Angers qu'il n'avait "pas d'adversaire" dans sa famille politique, à cinq jours du scrutin pour la présidence du parti.

"Je n'ai pas d'adversaire dans ma famille politique, je n'en ai pas le droit. Ce que nous avons vécu entre Jean-François Copé et François Fillon, je ne le ferai revivre à personne", a lancé l'ancien président de la République, lors d'une réunion publique à Andard, près d'Angers, dans le Maine-et-Loire. Un meeting qui a réuni quelque 2.000 personnes.

"On ne travaillait plus"

Alors que les attaques à l'égard de l'ancien chef d'Etat ont été multipliées par ses deux adversaires dans la course à la tête de l'UMP, Bruno Le Maire et Hervé Mariton, Nicolas Sarkozy a fortement tancé les "guerres d'ego ridicules et subalternes" au sein de son parti.

"Pendant qu'on se divisait, on ne travaillait plus. Aujourd'hui, c'est le temps collectif, la famille rassemblée", a dit Nicolas Sarkozy. "Qui peut prétendre réformer la France seul? J'aurai besoin de tout le monde", a-t-il encore souligné.

Mettre de côté les ambitions personnelles

"Ce n'est pas le temps des ambitions personnelles: à ma connaissance, il n'y a pas d'élection présidentielle en 2014, il n'y en a pas en 2015, il n'y en a pas en 2016 !", a rappelé l'ex-président de la République. "Je demande à tous les talents du mouvement, de se préoccuper davantage de la famille, et moins d'eux."

François Bayrou taclé

L'ex-chef d'Etat a également évoqué la possibilité d'un rassemblement vers le centre. "Je suis pour une alliance entre la Droite et le Centre, mais avec un Centre qui serait avec nous matin, midi et soir", a-t-il annoncé, en référence à François Bayrou, le président du Modem, qui avait appelé à voter François Hollande entre les deux tours de l'élection présidentielle de 2012.

"Parce que c'est un peu facile de se faire élire maire de sa ville sur sous nom en rassemblant les électeurs exaspérés de droite, et d'appeler le soir même à faire élire François Hollande, sans exprimer deux ans et demi plus tard des regrets pour cette erreur", a attaqué le candidat à la présidence de l'UMP envers le patron des centristes, également soutien d'Alain Juppé, sans jamais le citer directement.

L'intégration "à la française", "un échec"

Lors de son intervention d'environ une heure, l'ex-chef de l'Etat a lancé que "l'intégration à la française" était "l'échec le plus retentissant depuis 30 ans."

"Ce n'est pas la question de nos compatriotes musulmans dont la grande majorité fait honneur à la France. La question, ce n'est plus seulement de se dire ce que la République peut faire pour l'islam, mais ce que l'islam peut faire pour la France", a-t-il précisé, très applaudi. Sur cette question de l'intégration, il a aussi indiqué qu'il proposerait un débat aux militants de sa famille politique.

Jé. M. avec AFP