Quand un membre de l'équipe Peillon n'exclut pas un ralliement à Macron

Eduardo Rihan Cypel, député socialiste proche de Vincent Peillon, dit se réjouir d'une dynamique Emmanuel Macron, qu'il préfère à une dynamique pour Marine Le Pen. - JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
Interrogé par Le Figaro, le député de Seine-et-Marne Eduardo Rihan Cypel, soutien de Vincent Peillon et membre du comité politique de sa campagne, a évoqué lundi soir l'éventualité d'un ralliement du candidat vainqueur de la primaire à Emmanuel Macron. Une perspective évoquée depuis quelques jours, et que les candidats de gauche ne peuvent plus esquiver, même s'ils ne partagent pas la même approche sur ce sujet.
Comme dans les camps d'Arnaud Montebourg, de Benoît Hamon ou de Manuel Valls, la priorité est donnée au scrutin pour ce proche de Vincent Peillon.
"Chaque chose en son temps, aujourd’hui c’est le moment de la primaire. Moi je suis convaincu que le résultat de cette primaire créera une nouvelle donne politique, qui donnera je l’espère de la force au candidat qui sortira vainqueur", a déclaré Eduardo Rihan Cypel.
Cependant, le député socialiste a estimé les discussions inévitables, après le 29 janvier. "Il faudra qu’on se parle après le résultat de cette primaire", a-t-il prévenu. Sur Emmanuel Macron, précisément, il a dit ne pas s'inquiéter de l'engouement suscité par le candidat.
"Moi, je ne suis jamais inquiet quand il y a des gens qui sont en dynamique politique. (...) Je préfère qu'ils soient chez Macron que chez Madame Le Pen. Donc s’il y a quelqu’un qui réussit, je ne vais pas m’en plaindre", a-t-il lancé.
"Ça ne me gênerait pas de gagner l’élection présidentielle, avec celui qui sera en situation et je souhaite que le candidat issu de la primaire soit celui-là, qui permette d’avoir une dynamique", a-t-il ajouté.
Se qualifier, y compris avec Macron
Le secrétaire national du PS chargé des relations avec le Parlement s'est aussi dit persuadé que son candidat était en mesure de rassembler les gauches, un enjeu de taille pour ceux qui veulent éviter un affrontement entre Marine Le Pen et François Fillon au deuxième tour de la présidentielle.
"Il (Vincent Peillon) est au cœur de la gauche, il est dans une ligne qui permet je crois de rassembler la gauche et de permettre une qualification au second tour, y compris ensuite avec Emmanuel Macron", a-t-il conclu.