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Pas de nouvelles hausses d'impôts ni de taxe Zucman: les lignes rouges présentées par Laurent Wauquiez à Sébastien Lecornu

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Les députés LR entendent bien peser sur les arbitrages du futur gouvernement de Sébastien Lecornu. Laurent Wauquiez, président du groupe Droite Républicaine entend fixer plusieurs lignes rouges dans une note qu'il s'apprête à envoyer au Premier ministre.

"Priorités" et "lignes rouges". Laurent Wauquiez prépare une note à l'attention de Sébastien Lecornu sur ce que les députés LR attendent du prochain gouvernement. Dans le document de travail que BFMTV s'est procuré, l'ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes ébauche les principes d'un accord.

En premier lieu, les députés LR mettent leur véto à "de nouvelles hausses d’impôts (même déguisées)", estimant que "les économies doivent se faire exclusivement par des baisses de dépenses et non par de nouvelles hausses d’impôts dans un pays qui en a déjà le record".

Par ailleurs, ils s'opposent également à l'instauration de la taxe dite Zucman sur les plus grandes fortunes de France "et autres mesures fiscales nuisant à la compétitivité de la France: toute fiscalité qui conduira à faire fuir les entreprises ou les entrepreneurs qui créent de la valeur sera contreproductive et aboutira in fine à faire perdre des recettes à l’État français".

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La troisième ligne rouge concerne l'instauration des élections législatives à la proportionnelle. "Le pays a d’autres priorités", motivent-ils.

Des mesures budgétaire et sécuritaires

La note à destination du Premier ministre fixe également des "priorités" notamment sur la réduction des dépenses publiques et des déficits "par de véritables économies structurelles, plutôt que des coups de rabot, notamment sur le train de vie de l’État". Ils citent le non-remplacement de fonctionnaires dans l’administration dès 2026.

Les députés LR souhaitent également que le nouveau gouvernement mette en place un plan de lutte contre l'assistanat. Ils proposent la "création d’une aide sociale unique plafonnée à 70% du SMIC, de véritables heures d’activité en contrepartie du RSA ou des mesures contre les arrêts de travail abusifs".

Ils veulent aussi peser sur le programme sécuritaire avec l'instauration de peines planchers, des mesures pour "responsabiliser les parents de mineurs délinquants". Enfin, en matière d'immigration, il suggèrent de "conditionner l’accès des étrangers aux aides sociales non contributives à une durée minimale de travail, de résidence et de cotisation de 3 ans". Une restruction de l'Aide médicale d'État et l'extension de la durée de rétention dans les centres de rétention administrative sont également proposées.

Une menace à peine feinte

Le 16 septembre dernier, Laurent Wauquiez avait confié lors d'une réunion de groupe aux députés LR ses inquiétudes sur "la pression beaucoup plus forte du PS" dans les discussions avec le gouvernement.

"Avec une Assemblée nationale divisée et sans majorité absolue, les députés de la Droite Républicaine sont convaincus qu’assurer la stabilité dont le pays a besoin suppose de changer de méthode (…) Sans programme de travail concerté, aucun gouvernement ne peut véritablement agir dans la durée", insiste la note qui prône "un véritable contrat de gouvernement, écrit noir sur blanc".

Florent Bascoul