Sébastien Lecornu appelle les parlementaires Renaissance à être dans le "compromis" et non dans la "compromission"

Lors d'un repas face aux parlementaires Renaissance, ce vendredi 19 septembre à Arras, dans le Pas-de-Calais, Sébastien Lecornu a donné la marche à suivre à ses troupes pour que son camp se sorte d'une situation politique épineuse, selon des informations de BFMTV.
Deux jours après la manifestation du 18 septembre, les syndicats ont posé un ultimatum à Sébastien Lecornu: répondre à toutes leurs revendications d'ici au mercredi 24 septembre sous peine de nouvelles mobilisations. Cette nouvelle menace s'ajoute à celles d'une censure possible du gouvernement, notamment évoquée par le RN.
"On peut y arriver"
Pour sortir indemne de la tempête sans majorité absolue à l'Assemblée, le Premier ministre appelle les parlementaires Renaissance à "trouver des compromis respectueux avec nos oppositions en repartant du fond, sans être dans la compromission", a appris BFMTV de participants à la réunion.
Je pense sincèrement qu’on peut y arriver. Mais à la seule condition que chacun soit vraiment à son poste de combat", a-t-il ajouté.
Les élus Renaissance appelés à être "plus offensifs"
Alors que les critiques sur Emmanuel Macron et sa politique fusent, Sébastien Lecornu a appelé les parlementaires Renaissance présents à faire front.
"Nous devons être beaucoup plus offensifs sur ce que nous avons réussi et dans la défense de notre bilan avec le président de la République. Nous ne devons pas subir", a-t-il déclaré.
"Nous devons aussi être plus humbles sur ce que nous n’avons pas réussi depuis 8 ans: le pays change, si on ne montre pas que nous changeons nous aussi, ce sont les Français qui nous changeront!", a-t-il ajouté.
Concernant les difficultés actuelles rencontrées par les gouvernements qui se succèdent, le nouveau Premier ministre a aussi été limpide face aux élus. "Ce n’est pas une crise de régime. Il peut potentiellement y avoir une crise parlementaire, mais il n’appartient qu’à nous d’agir", a-t-il affirmé.
Les prochains jours devraient continuer à être mouvementés pour le Premier ministre. D'ici la fin de l'ultimatum de l'intersyndicale, mercredi, des manifestations ponctuelles ne sont pas exclues par les organisations syndicales.