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Rassemblement national

"À lui de prouver qu’il est dans une rupture": le RN menace Sébastien Lecornu de censure "s'il poursuit la politique qui est menée jusqu'à présent"

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Le Rassemblement national, par la voix de Jordan Bardella et Marine Le Pen, a demandé mercredi 17 septembre à Sébastien Lecornu une politique de "rupture", en reglant le problme du budget et de la question de l’immigration, présentée comme un frein à la sécurité.

"S’il poursuit la politique jusqu’à présent, il tombera". Reçus à Matignon par le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, au même titre que les autres partis politiques, Jordan Bardella et Marine Le Pen ont plaidé pour une "rupture" avec la politique actuelle, condition pour ne pas censurer le futur gouvernement.

"Pour l'instant, ses intentions restent des intentions et moi, je suis trop expérimentée pour m'en contenter. Donc je vais attendre de juger sur pièces", a ajouté la cheffe de file des députés du Rassemblement national.

"Il y a des attentes très fortes aujourd'hui dans le pays et s'il poursuit la politique qui est menée jusqu'à présent, alors il tombera", a mis en garde à ses côtés le président du RN Jordan Bardella après leur rendez-vous avec le Premier ministre qui duré près de deux heures.

Un changement profond est attendu, selon Marine Le Pen, qui appelle à tourner la page de "la politique macroniste". La cheffe du groupe RN à l’Assemblée nationale demande une inflexion claire, notamment "sur le plan budgétaire", marqué selon elle par les choix des "deux prédécesseurs", Michel Barnier et François Bayrou.

L'énergie, Mayotte et la sécurité au cœur des priorités

Marine Le Pen insiste pour que "le dossier de l’énergie soit traité". Elle a également demandé que le Premier ministre se penche sur la crise de l’eau à Mayotte, un sujet devenu explosif localement.

Enfin, elle a mis en avant la nécessité d'agir sur la sécurité: "les Français ont peur d’un point de vue budgétaire et social, mais aussi physiquement, compte tenu de l’aggravation sécuritaire dans notre pays", a-t-elle déclaré à la sortie de Matignon, devant la presse.

Et de conclure: "Il est grotesque que la gauche ne veuille pas entendre un sujet aussi essentiel que l’immigration."

Alexandre Simoes